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Actualité de la semaine

International

États-Unis/produits UE : hausse annoncée des tarifs douaniers

Suite à un litige sur les exportations de riz américain vers l’Europe, les États-Unis ont annoncé qu’ils allaient augmenter certains tarifs douaniers sur des produits européens. Ils ont notifié l’OMC «de leur intention de supprimer certaines concessions tarifaires parce qu’ils ne sont pas arrivés à un accord avec l’Union européenne sur l’accès au marché européen du riz», souligne ce communiqué diffusé par les services de Robert Zoellick. Selon Washington, les Européens ont décidé «unilatéralement» en septembre de modifier leur système d’importation de riz en augmentant les tarifs douaniers sur le riz complet.

Grippe aviaire : FAO/OIE, il faut intensifier la lutte

Le Vietnam et la Thaïlande ont besoin d’un soutien accru de la communauté internationale pour lutter contre la grippe aviaire, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Dans un communiqué commun, les deux organisations estiment en effet que cette maladie —«à combattre en toute priorité»— reste endémique et sera présente pendant plusieurs années dans les pays qui ont eu des foyers en 2004. La FAO et l’OIE jugent qu’une aide est indispensable pour renforcer les moyens des services vétérinaires et de contrôle des pays concernés, et si nécessaire pour procéder à des vaccinations. Les autorités redoutent également que le désastre du tsunami aggrave la situation de la grippe aviaire du fait du déplacement des volailles à grande échelle. Deux rendez-vous scientifiques doivent permettre de faire le point : une conférence régionale FAO/OIE du 23 au 25 février prochain à Ho Chi Minh (Vietnam), et une conférence internationale FAO/ OIE/OMS à Paris les 7 et 8 avril.

Union européenne

Agriculture biologique : motion pour des aides plus importantes

Les représentants des producteurs biologiques d’une dizaine de pays d’Europe, réunis au sein du Comité économique et social européen pour discuter de la mise en œuvre du plan d’action européen pour l’alimentation et l’agriculture biologique, ont adopté une motion concernant la nouvelle Pac, a annoncé la Fédération de l’agriculture biologique le 31 janvier. Cette motion demande que les États membres «consacrent au moins 15% de l’enveloppe du deuxième pilier au développement de l’agriculture biologique», «reconnu comme un modèle de développement rural», car la mise en œuvre du plan demande «des moyens financiers conséquents». La Pac actuelle crée déjà des distorsions de concurrence artificielles entre producteurs bio et non bio (environ 30% en moins d’aides pour les producteurs bio). La nouvelle Pac accroîtra encore les distorsions de concurrence, entre États membres (notamment en maraîchage et arboriculture du fait du découplage des aides) et même au sein d’un même État (du fait des DPU).

France

Droits à paiement : 450 juristes soulèvent les points à clarifier

La faculté de droit rural de Poitiers et la Revue de droit rural ont organisé une conférence sur la “Nouveauté juridique : les droits à paiement unique”, les 27 et 28 janvier 2005. Énorme succès puisque 450 juristes et responsables d’OPA se sont inscrits. Les interventions ont beaucoup insisté sur les grandes incertitudes qui restent à lever. Le ministère de l’Agriculture a brillé par son absence, ce qui a été très mal compris. En effet, les juristes étaient en attente de précisions techniques même s’ils comprennent que tout n’est pas «calé». Jean-Marie Gilardeau, maître de conférence à la faculté de droit à Poitiers et organisateur de la conférence, a regretté cette absence. «Personne ne souhaite un espace de non droit, nous appelons de tous nos vœux la clarification. Tôt ou tard il faudra bien parler.» François Collart-Dutilleuil, professeur à la faculté de droit de Nantes, a souligné que la mise en place des DPU risque de conduire à une agriculture à deux vitesses : celle des propriétaires exploitants et celle des bailleurs exploitants.

Inra/Biodiversité : «se réapproprier la biodiversité»

«L’agriculture, accusée de réduire la biodiversité, doit se la réapproprier», a déclaré Guy Riba, directeur général délégué de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique), le 26 janvier, au troisième jour de la conférence internationale organisée sur le sujet à l’Unesco. «Mais je ne plaide pas pour un passage brutal à une agriculture extensive, sans pesticides, sans engrais et sans progrès génétique», explique-t-il, car «avec 850 millions de personnes malnutries, il serait irresponsable de se passer d’une production agricole dans une quelconque partie de la planète». Le directeur général délégué de l’Inra suggère de faire évoluer l’agriculture en organisant notamment une gestion prévisionnelle des pesticides à l’échelle des zones de production agricole (via des réseaux d’agriculteurs), de diversifier les espèces utilisées en agriculture, et d’établir des observatoires de l’environnement et des pratiques agricoles.

OGM : pour une expertise socio-économique

Régulièrement évoquée depuis des années, la création d’un cercle d’évaluation socio-économique autour des organismes génétiquement modifiés —en complément de l’évaluation scientifique— a été à nouveau demandée le 25 janvier par les organisations de défense de l’environnement et de consommateurs. Auditionnées par la mission d’information parlementaire sur les OGM, les associations se sont dans leur ensemble montrées sceptiques à l’égard des plantes transgéniques, dénonçant le manque de données disponibles sur les risques, et souhaitant que l’étiquetage soit étendu aux produits issus d’animaux ayant été nourris avec des OGM. Par ailleurs, le Golden Lion, cargo transportant 32.000 t de tourteaux de soja OGM, a fait l’objet, le 24 janvier, d’une tentative d’interception en haute mer au large du Portugal par des militants de Greenpeace, José Bové, ainsi que des militants des Faucheurs volontaires d’OGM et de la Confédération paysanne. La société française Soulès Caf (nutrition animale), destinataire de la cargaison, s’est déclarée «étonnée» par cette action.

Agriculture biologique : 900 CAD en 2004

Environ 10% des Contrats d’agriculture durable (CAD) signés depuis leur mise en application en mai 2004, concernent l’agriculture biologique, ont appris le 25 janvier les membre du Grand conseil de l’agriculture biologique, qui s’est tenu à Paris en présence de Dominique Bussereau. Quelque 900 CAD ont été engagés soit une enveloppe de 31 millions d’euros. Les crédits non consommés (50 M€ étaient prévus en 2004 pour la production biologique) ne seront malheureusement pas reportés sur 2005. Cette année, le montant des CAD réservés aux l’agriculture biologique s’élèvera à 35 M€.

Fermiers/métayers : créer la notion de fonds agricole

A deux semaines de leur congrès qui se déroulera les 9 et 10 février à Paris, les fermiers et métayers ont insisté sur la nécessité de créer une notion de fonds agricole, analogue à celle de fonds de commerce. L’idée est de reconnaître la valeur économique de l’outil qu’exploite le fermier : son savoir-faire, l’état des terres, du matériel. L’objectif est de faire en sorte que l’entité économique qu’est l’exploitation soit pérenne, et ne soit pas disloquée, sachant qu’aujourd’hui les exploitations sont de plus en plus grandes et les propriétés de plus en plus morcelées, ont indiqué les dirigeants de la Section nationale des fermiers et métayers (SNFM) de la FNSEA, lors d’une conférence de presse tenue le 26 janvier.

InVivo : de bons résultats dans un contexte difficile

L’exercice 2003/2004 aura «connu un contexte globalement défavorable à l’agriculture française», ont précisé les dirigeants d’InVivo le 28 janvier. «Toutefois grâce à ses capacités d’innovation, de réactivité et d’adaptation, InVivo réalise un exercice très satisfaisant qui se traduit par un chiffre d’affaires consolidé de 2.880 M€ en progression de 5,6% et un résultat net de 19,2 M euros».

Après les conditions climatiques défavorables de 2002/2003 (inondations, gel hivernal, sécheresse), les pôles Semences et Agrofournitures d’InVivo ont «retrouvé un niveau d’activité soutenu». Pour Jean Myotte, directeur général, «toutes nos activités sont stratégiques ; il nous faut regarder les opportunités dans l’ensemble de nos activités». La campagne en cours pour l’activité semences est convenable : «il n’y a pas de raison d’être pessimiste» pour le secteur agrofourniture, affirme Jean Myotte. En nutrition et santé animale, l’année est «plus difficile», conclut le directeur général.

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