La ventilation est souvent délaissée en bloc de traite
Le bloc de traite doit disposer de son propre système de ventilation et ne pas gêner les flux d’air dans les aires de logement. Plans de bâtiments.
On se focalise souvent sur la ventilation des aires de logement, mais elle doit également être réfléchie pour le bloc traite. Les aires d’attente rassemblent les animaux de façon compacte ce qui peut être source d’inconfort.
Réfléchir à l’emplacement du bloc de traite
Historiquement, le bloc de traite est accolé au long pan d’un bâtiment d’élevage. Cependant à cet emplacement, il limite les ouvertures ventilantes de la chèvrerie voire perturbe le flux d’air sur le long pan. Il est donc conseillé d’installer le bloc traite au pignon du bâtiment pour permettre un flux d’air transversal entre les deux longs pans. Déconnecter le bloc traite du bâtiment permet d’assurer une bonne ventilation dans le lieu de traite sans pour autant pénaliser les aires de logement des animaux. L’exposition est également à prendre en compte. Implanté plein Nord, le local sera humide et froid l’hiver, voire gélif alors qu’au Sud, il risque d’être surchauffé l’été. Des compromis sont à trouver pour disposer d’une aire d’attente et d’un lieu de traite ventilé qui soit confortable pour le travail l’hiver.
Avis d’expert - Christophe Béalu, conseiller bâtiments caprins à la chambre d’agriculture des Deux-Sèvres
« Penser aux jeunes animaux »
« Avant de construire un bâtiment de chevrettes, il faut s’interroger sur la taille de son exploitation. L’élevage des jeunes animaux est possible en chèvrerie pour les petits troupeaux si l’on installe des parois isolantes à environ 1,5 mètre du sol pour les protéger du froid. Cependant, lorsque le seuil de 150 ou 200 chèvres est atteint, il est indispensable de bénéficier d’un bâtiment dédié. En nurserie, l’isolation est primordiale pour retenir la chaleur l’hiver et s’en protéger l’été. Il est généralement conseillé d’installer un système de ventilation dynamique pour évacuer l’air vicié et chargé en humidité. Le bâtiment d’élevage des chevrettes en post-sevrage peut s’apparenter à une chèvrerie classique, avec des ouvertures latérales ainsi qu’au faîtage pour permettre la ventilation. Le pouvoir calorifique des jeunes animaux est cependant plus faible, il est donc conseillé d’isoler la toiture pour éviter les écarts de températures auxquels sont sensibles les jeunes chevrettes. Les panneaux translucides en toiture sont à proscrire pour éviter le réchauffement du bâtiment en période estivale. Il faut plutôt placer les translucides en haut des façades, sur les pignons et/ou les portails. Une avancée de toiture au-dessus des translucides peut permettre de bénéficier de la lumière extérieure tout en évitant les rayonnements directs du soleil. Les entrées d’air parasite sont également à traquer. Les portes coulissantes peuvent être équipées de brosses ou de joints en caoutchouc pour limiter les courants d’air. Des bavettes de caoutchouc peuvent également protéger les bas de porte. »