« La position des fenêtres impacte les circuits d’air du poulailler »
Jean-Luc Martin, de Tell Élevage, met en garde sur l’impact potentiel des fenêtres sur la ventilation du poulailler, notamment celles situées au-dessus des entrées d’air.
Jean-Luc Martin, de Tell Élevage, met en garde sur l’impact potentiel des fenêtres sur la ventilation du poulailler, notamment celles situées au-dessus des entrées d’air.
En quoi la position des fenêtres peut-elle jouer sur la ventilation ?
Jean-Luc Martin, de Tell Elevage : C’est surtout l’emplacement des fenêtres au-dessus des trappes d’air qui peut potentiellement perturber les circuits d’air dans le bâtiment, alors que leur position entre les trappes ou en dessous pose peu de problèmes. Une fenêtre entre la trappe et le plafond va agrandir la zone de turbulence et de ce fait freiner l’entrée d’air. On n’aura pas le même effet Coanda, qui permet à l’air frais d’aller suffisamment loin dans le bâtiment en longeant le plafond pour se mélanger à l’air chaud. Le risque est d’avoir un air froid qui décroche et tombe sur les animaux, et qui en outre aura une moindre capacité à absorber l’eau rejetée par les animaux (impact direct sur la qualité des litières).
Comment y remédier ?
La solution pour maintenir un bon circuit d’air dans ce cas de figure est d’utiliser les trappes de nouvelle génération, dont la forme spécifique permet d’avoir une veine d’air moins large mais plus épaisse qu’une trappe classique, surtout en ventilation minimum. L’objectif est d’atteindre une veine d’air d’au moins 2,5 cm d’épaisseur, 3 cm idéalement.
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Dans le cas de fenêtres à hauteur d’homme, il faut veiller à ce qu’elles n’obligent pas à positionner trop haut les trappes d’entrée d’air. Au-delà d’1,8 m de haut, le risque est d’élargir la zone sous ventilée sous les trappes lorsque les besoins de ventilation arrivent à 20 à 30 % de la capacité du bâtiment. Pour y remédier, certains bâtiments sont désormais équipés d’une deuxième rangée de trappes. Ces trappes basses, situées à environ 1 m de hauteur, contribuent à une meilleure homogénéité des vitesses d’air, en particulier pendant les coups de chaleur.
Que recommandez-vous concernant les occultants ?
D’une manière générale, il faut éviter tout élément qui va perturber les circuits d’air. Un débord intérieur de 5 cm d’une fenêtre au-dessous ou au-dessus de la trappe ou un occultant intérieur de 40 cm ouvert en grand sous la trappe vont freiner la ventilation et casser l’induction. Mieux vaut préférer les occultants extérieurs.