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Salon Restau'Co
Julien Denormandie répond aux inquiétudes la restauration collective publique (MAJ)

Denormandie Restau'Co
© Philippe Gautier-FLD

Le salon Restau’co, reporté plusieurs fois pour cause sanitaire, s’est tenu le 8 septembre au parc des expositions de Paris. Plus d’une centaines d’exposants ont retrouvé, avec un plaisir visible, les acheteurs et gestionnaires de la restauration collective non concédé. Le rendez-vous a été l’occasion aussi de faire le point alors que plusieurs échéances vont impactées le quotidien de la restauration collective publique, en particulier la loi Egalim et sa mesure-phare d’introduire 50% de produits durables ou sous signe de qualité dont au moins 20% de produits bio dans les menus au 1er janvier prochain.

Pas prêt à la date prévue

Le ministre de l’agriculture et de l’ alimentation, Julien Denormandie, s’est rendu au salon dans l’après-midi et a participé à une table ronde avec les représentants de la restauration menés par la présidente de Restau’Co, Sylvie Dauriat : « Le niveau d’avancement (de la conformité aux exigences de la loi Egalim) est différent selon les secteurs mais d’une manière générale, la restauration collective ne sera pas prête au 1er janvier 2022 » a-t-elle indiqué au ministre. Par exemple, en restauration scolaire, les différences sont fortes entre le premier et le second degré.  Dans le domaine de la restauration hospitalière (moins de 1% du budget d’un établissement), introduire des produits de qualité, quant le coût d’un repas varie entre 1,20€ et 2,20€, tourne à la gageure. Sur ce point, une "sanctuarisation" des budgets a été ardemment demandé

Dans sa réponse aux préoccupations de la profession, le ministre de l’agriculture et de l’alimentation  a reconnu les « immenses efforts » accomplis par le secteur  et avoir conscience que tout ne serait pas prêt à date mais qu'il ne fallait pas ralentir pour autant : « nous devons permettre à nos enfants de manger plus de produits frais et de produits locaux. C’est pour cela que nous agissons à tous les niveaux, en renforçant la transparence sur l’origine des viandes, en donnant l’exemple au niveau de l’Etat mais aussi en investissant massivement grâce au plan France Relance » a-t-il déclaré. Il a ainsi rappeler le budget de 50 M€ permettant d’accompagner les petites communes dans leurs investissements matériels (légumeries) et immatériels (formations). Par ailleurs, il a ajouté que les projets alimentaires territoriaux (PAT) permettent souvent d’accroitre l’approvisionnement des cantines en produits locaux. Il a insisté sur le fait que le choix était aux gestionnaires et aux élus. Afin d’accélérer le mouvement, et de lever le frein juridique qui parfois décourage les opérateurs, il a aussi proposer la création de marchés publics types pur les produits locaux et appeler les interprofessions à travailler sur le sujet. « Mais, au fin du fin, l'alimentation a un coût » a précisé le ministre invitant à réflechir sur le différentiel réel du prix entre un produit frais local et un issu de la transformation.

« Fruits, légumes et lait à l’école » : révision générale

Le Ministre a aussi abordé la situation de la mise en application du programme européen « fruits, légumes et lait dans les écoles », suite à l’interpellation de la présidente de Restau’Co sur le sujet qui soulignait la difficulté d’appropriation par les gestionnaires. «  C’est un sujet sur lequel avec mes équipes, je m’arrache souvent les cheveux, a déclaré sans ambages Julien Denormandie, il est aberrant que la France ne soit pas capable d’utiliser ce budget européen. » Il a annoncé un revue générale du dispositif soulignant que le système mis en place il y dix ans est trop compliqué. La décision intervient alors que le budget du plan « F&L et lait dans les écoles » vient d’être annoncé et qu’il atteindra 220 M€ pour la période 2021-22. La part pour la France dépassera légèrement les 35 M€ dont 17,9 M€ pour les fruits et légumes.

 

Loi Egalim : les opérateurs sont prêts

 

 

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