Irrigation du maïs : « Je veille à ne pas faire le tour d’eau de trop »
Agriculteur à Éole-en-Beauce (Eure-et-Loir), Benjamin Lirochon utilise les services de la chambre d'agriculture pour bien ajuster la fin d'irrigation et la maturation des grains de maïs.
« Sur mon exploitation, le service Irristop de la chambre d’agriculture Centre-Val de Loire est le seul moyen de savoir où en est l’humidité du grain de maïs et si le maïs a encore besoin d’eau ou non pour arriver à maturité. Pour ce faire, nous sommes informés au préalable de dates de tournées pour ramasser des épis de maïs qui seront analysés, généralement sur la deuxième moitié d’août où se pose déjà la question d’arrêt d’irrigation ou pas. Je prélève 10 épis de maïs par parcelle et variété que je débarrasse de leur feuillage et que je mets dans des sacs en plastique. Une fiche de renseignement est à remplir avec les dates de semis, variétés, types de sol, nombre de tours d’eau déjà effectués, millimètres apportés…
Le diagnostic d’humidité du grain m’est retourné quelques jours après, avec le conseil d’eau qui reste à apporter au maïs jusqu’à sa maturité. Par exemple, en 2022, des résultats m’ont été transmis le 12 août pour deux parcelles. Sur l’une d’elles, le maïs était à 53 % d’humidité avec 30 mm d’eau utilisable dans le sol, avec la prévision du maïs devant arriver à 45 % d’humidité le 21 août. Pour cette parcelle, la chambre me conseillait encore un apport de 20 mm. Une autre parcelle montrait un maïs plus avancé, à 48 % d’humidité des grains, avec un sol plus profond et une réserve utilisable de 40 mm. Pour ce champ, il m’était conseillé d’arrêter l’irrigation. L’enjeu est de ne pas faire le tour d’eau de trop.
Par ailleurs, pour le pilotage de l’irrigation, j’utilise des OAD comme Net-irrig qui me servent avant tout à calculer le besoin d’eau de ma culture, mais pas à déterminer le stade d’arrêt des tours d’eau. Je fais entre cinq et sept tours d’eau sur maïs sur une campagne. »