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Tour de plaine
« Il n’est pas impossible que la sole française de colza (pour la récolte 2021) tombe sous les 900 000 ha »  

Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer, et Catherine Cauchard, chef de projet Céré’Obs au sein de l’unité Grains et Sucre, ont fait le point sur l’état des cultures hexagonales de céréales et de colza.

© MabelAmber-Pixabay

Les colzas français ne sont pas dans leur forme optimale, et les experts de FranceAgriMer ont confirmé ces informations, lors de la conférence de presse suivant le conseil spécialisé Grandes cultures du 12 mai. « Je n’ai pas d’information précise et il est encore tôt pour se prononcer, mais il n’est pas impossible que la sole française de colza (pour la récolte 2021) tombe sous les 900 000 ha », s’est exprimé Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer et agriculteur dans la Marne. Les experts de l’organisme public sont plutôt optimistes quant à l’état des cultures de céréales dans l’ensemble, bien que le déficit hydrique engendre des inquiétudes.

Agreste a publié, le 11 mai, des estimations de surface hexagonale de colza Récolte 2021 à 989 000 ha, chiffre encore trop élevé, selon divers analystes. « J’ai pu constater il y a encore une dizaine de jours des retournements de parcelles de colza, pour planter du maïs. J’ai moi-même retourné des surfaces marginales », prévient Benoît Piètrement. Le président de FranceAgriMer rappelle que les colzas hexagonaux ont souffert de divers éléments météorologiques : la sécheresse en début de campagne culturale (été 2020) pénalisant les semis, les attaques d’insectes affaiblissant les plantes, le gel, un nouveau déficit hydrique, etc.

Benoît Piètrement tempère tout de même ses propos : « quand les parcelles ont bien été implantées, il y a de très belles floraisons ». Il n’en reste pas moins que la récolte française 2021 est attendue comme très faible, justifiant notamment le très haut niveau des prix du colza sur Euronext.

Concernant les autres céréales, « les conditions de cultures sont dans la moyenne des cinq dernières années, avec tout de même des orges de printemps semées à l’automne qui ont été affectées par le gel, sachant que pourrait s’ajouter à cela un déficit hydrique », soutient Catherine Cauchard, chef de projet Céré’Obs au sein de l’unité Grains et Sucre.

L’experte rapporte que les dégâts de gel d’avril sont limités et localisés. « Il peut y avoir des gels partiels sur épis. Un diagnostic sera fait dans quelques semaines », ajoute-t-elle.

Dégâts de corvidés et de sangliers sur les maïs

L’état sanitaire est globalement sain sur les blés. Catherine Couchard alerte toutefois sur des dégâts de ravageurs de type corvidés et sangliers assez importants sur les semis de maïs, du fait de la lenteur des levées.

Les récentes pluies ont été bénéfiques aux cultures, rapportent les spécialistes de FranceAgriMer, mais ces dernières ne sont pas tombées de manière homogène sur le territoire français. Ainsi, des secteurs sont encore menacés par le déficit hydrique.

 

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