Agriculture périurbaine : « Un énorme potentiel de vente autour de ma ferme »
Agriculteur à Fontenay-en-Parisis et Goussainville (95), Hervé Vaessen développe une activité de vente directe en pommes de terre et en céréales pour tirer profit du nombre important de consommateurs à proximité.
Agriculteur à Fontenay-en-Parisis et Goussainville (95), Hervé Vaessen développe une activité de vente directe en pommes de terre et en céréales pour tirer profit du nombre important de consommateurs à proximité.
![Hervé Vaessen : "« La vente directe est l’occasion d’expliquer ses pratiques et, économiquement, c’est l’opportunité de vendre ma production à un prix stable quelle que soit l’année. »](https://medias.reussir.fr/grandes-cultures/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RGC361_heures_pointes_sspap.jpg.webp?itok=l1CUHn6O)
Être installé aux portes d’une ville a des inconvénients, mais cela présente aussi des opportunités. « J’ai 30 000 consommateurs potentiels dans un rayon de cinq kilomètres autour de la ferme », constate ainsi Hervé Vaessen, agriculteur à Fontenay-en-Parisis et Goussainville (95). Un bassin de consommation qui lui permet de poursuivre le développement de la vente directe de pommes de terre, initié par ses prédécesseurs. « C’est l’occasion d’expliquer ses pratiques et, économiquement, c’est l’opportunité de vendre ma production à un prix stable quelle que soit l’année. »
Difficile cependant de développer sérieusement son activité. « Ici, les projets sont souvent retoqués », déplore Hervé Vaessen, qui cite, aux alentours, un projet de méthanisation abandonné sous la pression des riverains, et la construction d’un local de vente directe abandonnée en raison de fortes exigences esthétiques. Le secteur s’inscrit dans un site classé de la butte de Chatenay, dont l’objet est de préserver la topographie des lieux, mais qui limite tout projet agricole autre que les grandes cultures.
« On ne peut plus installer une rampe d’irrigation ou une serre pour du maraîchage. On encense la production locale, mais dès qu’on développe un projet qui génère de la valeur ajoutée, on fait face à des contraintes de toutes parts », observe l’exploitant. Il envisage toutefois de développer son activité de vente à la ferme et a même des idées pour valoriser la vente de céréales.
En Île-de-France, la vente directe fait florès, notamment en maraîchage, mais le foncier disponible est rare. Pour les propriétaires, l’urbanisation galopante offre des opportunités rares. Un champ peut vite se transformer en une zone d’activité… et prendre une valeur considérable. Pour les exploitants qui perdent des surfaces, leurs exploitations sont amputées de leur principal outil de production et elles ne peuvent pas maintenir leur surface. L’offre de foncier agricole du secteur est inexistante.