Prix des engrais azotés : « Un coup dur pour la rentabilité de ma ferme en zone intermédiaire »
Olivier Jacquand est producteur de grandes cultures à Francheville, en Côte d'Or. Il s'alarme des conséquences de la forte hausse des charges sur la santé des exploitations et de la faible marge de manoeuvre des agriculteurs.
Olivier Jacquand est producteur de grandes cultures à Francheville, en Côte d'Or. Il s'alarme des conséquences de la forte hausse des charges sur la santé des exploitations et de la faible marge de manoeuvre des agriculteurs.
« Je commande chaque année plusieurs camions de solution azotée. J’ai attendu jusqu’à début octobre en espérant que les prix baissent mais ils ne font que grimper. Les rumeurs de pénurie nous obligent à nous positionner. J’ai finalement tout commandé mais en bloquant les volumes, sans prix, pour ne pas manquer d’azote au printemps.
Le prix de l’engrais a été multiplié par trois et celui du carburant par deux. Le pire serait de voir se former un effet ciseau, avec des prix de l’engrais qui se maintiendraient avec un prix du blé qui dégringolerait.
Très peu d'alternatives agronomiques
Les prix actuels des engrais sont un coup dur pour toutes les exploitations des zones intermédiaires, où les rendements sont faibles et les coûts de production supérieurs aux zones à bons potentiels. Je suis très inquiet de cette situation. La rentabilité des exploitations va être une fois de plus mise à mal. J’ai très peu d’alternatives agronomiques : les cultures peu gourmandes en azote et qui ont un marché sont déjà largement présentes dans ma rotation. »