Tournesol : « Un vrai plus dans la rotation, les blés qui suivent sont propres »
Producteur à Pierrefontaines (Haute-Marne), Olivier Miot sèmera près de 25 hectares de tournesol en 2023. Une culture agronomiquement intéressante qu’il transforme en huile et valorise en vente directe.
Producteur à Pierrefontaines (Haute-Marne), Olivier Miot sèmera près de 25 hectares de tournesol en 2023. Une culture agronomiquement intéressante qu’il transforme en huile et valorise en vente directe.
« Nous cultivons du tournesol depuis cinq ans, après avoir investi dans une presse à huile. Le tournesol apporte un vrai plus dans la rotation, les blés qui suivent sont propres. Les coûts de production sont limités et on arrive à valoriser à 1 000 euros la tonne, grâce à la vente directe. Nous avons prévu de faire 24 ou 25 hectares cette année.
Nous avons abandonné le labour depuis longtemps et pratiquons en grande partie le semis direct. L’implantation de couverts remonte à plus de vingt ans. Nous avons tenté le semis direct de tournesol il y a deux ou trois ans mais ça n’a pas bien fonctionné, avec des soucis d’homogénéité et davantage de pertes à la levée.
Le travail du sol est limité. Après la destruction par le gel des couverts semés à l’automne, nous passons un coup de rouleau. Au printemps, nous grattons deux fois avec un déchaumeur à dents. Les semis se font avec un semoir à céréales. Nous effectuons un désherbage en pré-levée, et un antigraminées si nécessaire. Nous n’avons pas eu trop de dégâts d’oiseaux cette année et nous sommes intervenus une fois face au risque lié aux pucerons. En ce qui concerne la fertilisation, nous avons apporté du bore.
Les rendements sont en moyenne de 20 quintaux par hectare, sachant qu’on a fait 14 quintaux en 2022, sur de moins bonnes terres et après un coup de chaud subi par le tournesol. En 2021, sur de meilleures terres, nous avons fait une trentaine de quintaux. En cas de récolte tardive du tournesol, nous implantons simultanément le blé en semis direct. »