EN HAUSSE EN BAISSE
Sénalia aux prises avec la baisse de la récolte
Le nombre d’unités agricoles de méthanisation est passé de 237 à 292 entre 2015 et 2016 selon Observ’ER, Observatoire des énergies renouvelables. Cette hausse est jugée trop faible par les professionnels, surtout avec un objectif national de 1000 unités à l’horizon 2020.
Le cumul de précipitations était très déficitaire sur les quatre derniers mois de l’année dans la majeure partie des régions de France, à l’exception du Sud-Est. Les nappes souterraines ne sont pas remplies comme elles devraient l’être sur cette période, ce qui amène à un niveau nettement en dessous de la normale.
Le produit Gaucho est hors de cause dans la mortalité des colonies d’abeilles. C’est ce qu’interprète Bayer suite à la confirmation par la Cour de cassation le 4 janvier de l’arrêt rendu par la cour d’appel de Paris le 15 avril 2015 qui statuait qu’aucun lien de causalité n’avait pu être établi entre la mortalité des abeilles et l’utilisation du produit à base d’imidaclopride. L’arrêt a été rendu suite à une plainte déposée par l’Union nationale de l’apiculture française.
L’Association française de biodiversité (AFB) est opérationnelle depuis le 1er janvier suite, notamment, à la parution du décret le 27 décembre sur son organisation et son fonctionnement. Dans ses missions, l’AFB assurera une police de l’environnement dont les moyens seront mutualisés avec ceux de l’ONCFS (office de la chasse) sur ces mêmes missions. Mais ce dernier organisme a demandé au Président de la république de surseoir à cette mutalisation. A suivre.
Des parcelles d’essais de colzas tolérants à des herbicides ont été à nouveau détruites en Côte-d’Or par des « faucheurs volontaires », qui considèrent ces cultures comme des OGM. Deux autres parcelles de colza avaient déjà été détruites le 28 novembre dernier et des manifestants avaient occupé le siège de la coopérative Dijon Céréales. « Mais toutes ces techniques mises en œuvre sont homologuées et autorisées, » rappelle le collectif « Marre des faucheurs ».
Roquette va construire un site pour produire de la protéines de pois au Canada, pays qui assure aujourd'hui environ 30 % de la production mondiale de pois. Avec cet investissement d'envergure, 300 millions d'euros, l'industriel veut pouvoir répondre à la demande mondiale croissante en protéines végétales pour la nutrition humaine.
« Nous allons avoir beaucoup de difficultés jusqu’en juin », a expliqué en réunion d’information début janvier Gilles Kindelberger, directeur général de Sénalia. Pour le groupe qui exploite les terminaux portuaires céréaliers et agro-industriels du port de Rouen, les années se suivent et ne se ressemblent pas. 2015/2016 et 2016/2017 seront toutes les deux à placer dans le livre des records, mais la première pour le meilleur et la seconde pour le pire. « La campagne 2015/2016 a été fabuleuse », a rappelé le directeur général. Le groupe a manutentionné 8,5 millions de tonnes de grains, soit 13 % de plus qu’une année normale. Cette hausse s’explique surtout par les 5,2 millions de tonnes de céréales chargées, un volume en hausse de 25 %, qui a masqué la baisse de 2 % des tonnages issus de l’agro-industrie (3,3 Mt chargées) liée à l’arrêt des activités engrais de Sénalia avec le groupe Koch. La campagne 2015/2016 a montré qu’il était possible « de faire plus avec le même investissement », a constaté Gilles Kindelberger.
1,8 million de tonnes de grains manutentionnées sur 2016/2017
Le dirigeant a souligné les capacités d’adaptation du groupe... Qui vont être mises à rude épreuve sur 2016/2017. « Les équipes de Sénalia n’avaient jamais chargé des mois à 30 000 tonnes », a observé le responsable. À la fin juin, le groupe devrait à peine arriver à 1,8 million de tonnes manutentionnées, un record historique à la baisse. La faute, bien sûr, à une récolte céréalière catastrophique. « J’ai pris la décision de mettre en place un dispositif de mise en temps partiel », a notamment précisé Gilles Kindelberger.
Aussi difficile soit-elle, cette campagne ne devrait pas entamer la « structure financière solide » du groupe, caractérisée entre autres par 91 millions d'euros de fonds propres. Elle ne devrait pas non plus remettre en cause la politique d’investissements de Sénalia ni ses ambitions internationales. Sénalia Maroc va ainsi voir le jour pour concrétiser les échanges de savoir-faire entre le groupe et ses partenaires marocains.
39 M€ de chiffre d’affaires sur 2015/2016
13 M€ d’EBE
91 M€ de fonds propres
148 salariés
Des stocks finaux de blé dans la moyenne
Pas aussi catastrophique que l’on aurait pu le craindre : voilà qui pourrait résumer l’analyse par FranceAgriMer des premiers mois de la campagne de commercialisation en blé. Mi-janvier, l’organisation prévoyait un stock de report de 2,6 millions de tonnes de blé, en baisse de 50 000 tonnes par rapport à décembre, soit un chiffre dans la moyenne pluriannuelle. Certes, la campagne d’exportation est mauvaise, particulièrement sur pays tiers, avec 4,8 millions de tonnes prévues à l’export contre 12,6 millions de tonnes sur 2015/2016. Mais l’origine française, finalement assez compétitive, parvient à se placer sur des marchés relativement inhabituels comme le Yémen. Et les difficultés logistiques liées à l’hiver en mer Noire pourraient lui offrir d’autres opportunités dans les semaines à venir. Tout n’est pas perdu.