Séchage biomasse : « des économies substantielles possibles par rapport au gaz mais des contraintes à accepter »
Conseillère énergie à la chambre d’agriculture des Landes, Florence Garez apporte quelques préconisations sur l'utilisation d'une chaudière à bois.
Conseillère énergie à la chambre d’agriculture des Landes, Florence Garez apporte quelques préconisations sur l'utilisation d'une chaudière à bois.
« Le département des Landes est un peu précurseur sur le séchage biomasse avec de premières expériences dès 2009. Mais jusqu’à début 2022, le prix du gaz n’était pas trop élevé malgré de fortes fluctuations. Maintenant, nous sommes sur une tendance haussière et des économies substantielles sont possibles avec le séchage aux plaquettes de bois. C’est une alternative intéressante pour le prix mais aussi pour la sécurité de l’approvisionnement. Des exploitants ont eu du mal à se faire livrer du gaz en temps voulu par le passé.
Avec une chaudière biomasse, on doit être rigoureux et ne pas avoir peur d’y consacrer du temps : alimenter la chaudière le matin et le soir, faire broyer le bois ou le faire venir, consacrer un espace pour son stockage. Enfin, pour cet équipement dont le coût est beaucoup plus élevé qu’une chaudière au gaz, il faut pouvoir sécher une quantité importante de maïs pour rentabiliser l’investissement, de l’ordre de 5 000 ou 6 000 tonnes. Le séchage au bois reste marginal jusqu’à présent avec des contraintes et parfois des déconvenues liées aux plaquettes de bois. Leur qualité doit être irréprochable pour le bon fonctionnement de la chaudière. »
Des visites d'installations de séchage du maïs au bois
Sur la journée du mardi 18 octobre, la chambre d'agriculture des Landes organise des visites d'installations de séchage du maïs au bois, de 10h à 16h30 à Larrivière St Savin et à Cazères sur Adour. Seront présentés deux procédés de séchage différents (cellule sécheuse et séchoir continu) alimentés par des générateurs d'air chaud fonctionnant aux plaquettes de bois. Des échanges sont prévus avec les agriculteurs porteurs des projets et les constructeurs. A suivre face à la hausse des prix du gaz et à l'insécurité de son approvisionnement.