C’est l’un des avantages en faveur du statut de salarié pour le retraité agricole qui donne un coup de main à son repreneur à prendre en considération : le cumul emploi-retraite. « Depuis 2023, les retraités peuvent se constituer de nouveaux droits à retraite s’ils touchent la retraite à taux plein et qu’ils attendent un délai de six mois avant de retravailler chez leur dernier employeur. Or, s’ils ne sont pas déclarés, ils ne se constituent pas de nouveaux droits à retraite », informe Julie Letessier, juriste en droit social au sein de la FNSEA Centre-Val de Loire.
Ainsi, le cumul emploi-retraite permet aux bénéficiaires d’augmenter ses revenus en reprenant une activité professionnelle et de se constituer, sous conditions, une nouvelle retraite issue de ce cumul. Une nouvelle opportunité liée à la récente réforme des retraites. « Depuis 1er janvier 2015, le cumul emploi-retraite était possible, mais la nouvelle activité n’ouvrait pas de nouveaux droits, quel que soit le régime d’affiliation et quel que soit l’âge », explique la MSA.
Le cumul emploi-retraite, par exemple en reprenant une activité en tant que salarié agricole, y compris sur son ancienne exploitation, est soumis à conditions : avoir fait valoir toutes les retraites de vieillesse personnelles de base et complémentaires auprès de la totalité des régimes de retraite obligatoires et d’avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite. Enfin, la MSA précise que « depuis le 1er janvier 2012, le cumul emploi-retraite est également possible en cas de poursuite ou reprise d’une activité non salariée agricole, par exemple en tant que collaborateur d’exploitation ou d’entreprise agricole, ou aide familial (sous réserve remplir les conditions). La possibilité de cumuler une retraite non salariée agricole avec une activité en tant que collaborateur ou aide familial n’est pas soumise à des critères d’assujettissement particuliers concernant l’exploitation. »
