Remous sur la définition des perturbateurs endocriniens
Le texte devant définir les perturbateurs endocriniens constitue la patate chaude de la Commission européenne. La définition était attendue depuis des années. La Commission a proposé plusieurs versions, en juin puis en novembre 2016. Le vote le 21 décembre n’a pas abouti à l’adoption du texte, faute de consensus parmi les experts nationaux du Comité permanent sur les plantes, les animaux et les aliments. Beaucoup de produits de protection des cultures sont considérés comme des perturbateurs endocriniens et l’enjeu de l’adoption d’un texte avec des critères de définition est de faire interdire ou restreindre l’utilisation de ces molécules dont certaines sont très utilisées en agriculture. Une nouvelle proposition de la Commission européenne sera débattue en 2017.
Les légumes de plein champ en berne
Comme la grande majorité des productions végétales, les légumes de plein champ ont pâti des conditions météorologiques de 2016. Le Cenaldi(1) a rendu un bilan morose sur la campagne passée. L’excès d’eau, le manque de luminosité puis les coups de chaud de juillet ont eu raison des pois avec une récolte qui se solde par un déficit proche de 20 % par rapport à ce qui était prévu dans les contrats. Les cultures de jeunes carottes ont connu également une baisse de rendement. Le déficit en haricots atteint 10 000 tonnes, soit 3 % des volumes contractuel, quant aux flageolets, ce sont 15 % des volumes attendus (- 3000 t) qui manquent. Le résultat financier des cultures légumières n’est pas au rendez-vous, comme pour les autres productions végétales.
(1) Association d’organisations de producteurs de légumes de plein champ à destination industrielleUnion de coops dans le Sud-Ouest
Mi-janvier, les groupes coopératifs Maïsadour (8000 adhérents) et Terres du Sud (6000 adhérents) ont annoncé leur décision de former une union. Validé par le conseil d’administration et les représentants du personnel, le projet devrait prendre effet au cours de l’année 2017. Le nouveau géant du Sud-Ouest totalisera 7500 salariés pour un chiffre d’affaires de deux milliards d’euros, les trois quarts de ce dernier étant apportés par Maïsadour. Les présidents des deux structures, Michel Prugue pour Maïsadour et Patrick Grizou pour Terres du Sud, veulent ainsi aller au-delà des « seules alliances 'métiers' », « passer à la vitesse supérieure pour être plus forts sur nos marchés, notamment à l’international » et « assurer la pérennité de nos exploitations familiales ». L’union reste « ouverte » à d’autres groupes coopératifs intéressés…
V.N.