Qu’ont fait les grandes cultures pour vous, aujourd’hui ?
Alimentation de base, carburant, et désormais gel hydroalcoolique : la crise est venue rappeler comment les grandes cultures françaises pourvoient à de nombreux produits de première nécessité.
Alimentation de base, carburant, et désormais gel hydroalcoolique : la crise est venue rappeler comment les grandes cultures françaises pourvoient à de nombreux produits de première nécessité.
Souveraineté alimentaire
Le premier épisode de confinement a remis la notion de souveraineté alimentaire au premier plan, mais un peu à toutes les sauces. L’acte de production de denrées alimentaires, et sa connexion avec les femmes et les hommes que l’on voit dans les champs, a toutefois été revalorisé. Lorsque les rayonnages de pâtes et de farine sont restés vides des jours durant, le grand public s’est pris d’intérêt sur l’origine de ces produits (et les risques de pénurie). Hé oui, ces produits proviennent en grande partie des champs français !
Du champ à l’assiette
Autre effet du confinement : l’engouement pour les circuits courts. Le phénomène a été particulièrement marqué pour la farine à la ferme, qui a profité des ruptures de stocks de la grande distribution. Sauf que le monde d’après que l’on nous avait promis a bien vite été rangé dans les cartons. Les agriculteurs en vente directe ont vu une grande partie des nouveaux clients repartir aussi vite une fois que les magasins ont été de nouveau achalandés. Mais peut-être des graines ont-elles été semées ?
Le gel hydroalcoolique, nouvelle star
Après Miss Better, la filière betterave a trouvé un nouvel ambassadeur auprès du grand public : le gel hydroalcoolique. Ces bidons sont rentrés (à l’insu de notre plein gré) dans notre quotidien. Et comme son nom l’indique, ce nouveau compagnon indispensable est constitué principalement d’alcool. Un hectare de betteraves à sucre permet d’en produire 2 500 litres. Après la sécurité alimentaire, l’agriculture française montre qu’elle est aussi un atout en termes de sécurité sanitaire. Merci qui ?
La farine française à l’assaut des rayons ?
La moitié des sachets de farine de 1 kilo vendus en supermarché est importée, principalement d’Allemagne, ce qui a contribué aux ruptures de stocks lors du premier confinement. La meunerie française avait alors mis en place des lignes d’ensachage supplémentaires pour répondre à cette nouvelle demande. Pour reprendre des parts de marché durablement ? La filière l’espère. Dans le cadre du plan de relance, certains meuniers travaillent sur des projets de nouvelles lignes d’ensachage en paquets de 1 kilo sur le territoire. En tout cas, pas de rayons vides de farine pour le nouvel épisode de confinement, assure la meunerie.