Aller au contenu principal

Produits phytosanitaires : les ventes de substances de synthèse diminuent

Les substances actives « conventionnelles » voient leur vente baisser depuis les années 2020, tout comme les substances classées CMR. Les herbicides font exception avec des ventes qui augmentent et le prosulfocarbe devance désormais le glyphosate.

Rampe de pulvérisation sur céréales
Les ventes des produits autorisés en bio et de biocontrôle sont passées de 8 500 t en 2010 à plus de 24 000 t en 2022.
© J.-C.Gutner

La quantité totale de substances actives vendues en France était de 68 000 tonnes (t) en 2022, en ligne avec celle des dix dernières années (autour de 70 000 t en moyenne), selon l’état des lieux du ministère de la Transition écologique publié le 9 juillet. Ces ventes se caractérisent par des fluctuations annuelles marquées, liées aux effets climatiques et aux comportements de stockage. Elles ont ainsi connu un pic en 2018 (84 800 t, soit + 20 % par rapport à 2017), suivi d’une forte baisse en 2019 (54 500 t, soit - 36 % par rapport à 2018), en raison d’achats anticipés fin 2018 dans la perspective de l’augmentation du taux de redevance pollutions diffuses début 2019.

Les ventes de substances actives « conventionnelles » sont en baisse 

Globalement stables au cours de la décennie 2010, les ventes de substances actives à large dominante de synthèse, sont plus faibles depuis le début des années 2020. Elles représentent 65 % des ventes en 2022, contre 86 % en 2010, avec 45 300 t vendus sur la période 2020-2022 contre 54 000 t en moyenne entre 2010 et 2019. De même, la part de substances actives classées CMR est passée de 33 % à 15 % des ventes entre 2009 et 2022.

Les herbicides restent les produits les plus vendus

Toutes substances actives confondues, en 2022, les herbicides représentent 44 % des substances vendues, les fongicides 41 %, les insecticides 10 %, les 5 % restant étant constitués d’autres produits (régulateurs de croissance…). Au sein des ventes de substances « conventionnelles », celles des herbicides progressent. C'est notamment le cas dans la plupart des départements de la moitié nord de la France (céréales, betteraves), où les quantités de substances actives herbicides achetées sont plus élevées sur la période 2020-2022 que sur la période 2015-2017.  A contrario les achats de substances fongicides et insecticides tendent à diminuer, une part croissante de la lutte contre les maladies et ravageurs, étant réalisée sur les exploitations conventionnelles avec des produits utilisables en agriculture biologique.

Les ventes de produits phytosanitaires d'origine naturelle progressent

Les ventes des produits autorisés en bio et de biocontrôle n’ont cessé de progresser depuis le début de la décennie 2010, passant de 8 500 t en 2010 à plus de 24 000 t en 2022. Au total, ces ventes sont constituées pour 71 % de fongicides et pour 25 % d’insecticides, les herbicides et les régulateurs de croissance étant très peu utilisés.

L’herbicide prosulfocarbe devance le glyphosate

Le soufre arrive en tête des ventes de substance active (15 541 t), suivi par le prosulfocarbe avec 7 400 t écoulés en 2022 et le glyphosate (5 864 t, en retrait de 26 % sur un an). Utilisé sur les céréales et les pommes de terre, le prosulfocarbe a connu une progression forte et continue, passant de 3 % des ventes d’herbicides totales en 2009 (1 000 t sur 2009-2011) à un quart en 2022 (6 500 t sur 2020-2022).

Les plus lus

<em class="placeholder">Corentin Chateignier dans un des ses quatre bâtiments de volailles Label rouge sur son exploitation en Eure-et-Loir</em>
« J’ai lancé un atelier volailles en Eure-et-Loir pour diversifier mon exploitation de grandes cultures »

Corentin Chateignier, installé avec son père Alain sur une exploitation de grandes cultures dans la Beauce, a lancé un atelier…

<em class="placeholder">Olivier Cosnard, agriculteur à Ombrée d’Anjou (49), devant une machine.</em>
« Je renouvelle mon parc matériel avec du neuf ou de l'occasion en fonction de mes besoins sur mon exploitation de grandes cultures dans le Maine-et-Loire »

Agriculteur en bio à Ombrée-d’Anjou, dans le Maine-et-Loire, Olivier Cosnard a fait le choix d’un parc matériel…

<em class="placeholder">Bastien Porte et son frère Vincent Darribeau, associés de l&#039;EARL Crabot.</em>
« Notre marge brute moyenne en maïs semence est de 2 800 €/ha sur notre exploitation des Landes »

Bastien Porte est, avec son frère et sa mère, multiplicateur de semences à Aire-sur-l’Adour dans les Landes. Ce travail est…

Vidéo : comment entretenir un fossé dans les règles ?

Un fossé doit être entretenu pour permettre le bon écoulement de l’eau et réduire les risques d’inondations des parcelles…

<em class="placeholder">Valérie Leguereau, agricultrice à Villemardy (41), devant un équipement agricole</em>
« Nous avons ajouté du pois protéagineux à notre assolement dans le Loir-et-Cher grâce à un prix garanti et une assurance sur la production »
Agricultrice à Villemardy, dans le Loir-et-Cher, Valérie Leguereau cultive du pois protéagineux depuis 2024, pour ses atouts…
<em class="placeholder">Vigneron controlant sa tresorerie en especes et effectuant un paiement par cheque. </em>
Revenu agricole : comment évoluent les résultats des agriculteurs depuis douze ans ?

Variabilité interannuelle, écarts de revenus entre spécialisations agricoles, mais aussi entre exploitations dans une même…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures