Photovoltaïque : « nous jouons collectif pour limiter l'endettement de nos exploitations »
Jean-Marc Lemaire, agriculteur à Auvillers-en-Gâtinais, dans le Loiret, est président de l'association Solagri 45. Elle permet de mener des projets photovoltaïques collectifs, source d'économie pour les agriculteurs.
Jean-Marc Lemaire, agriculteur à Auvillers-en-Gâtinais, dans le Loiret, est président de l'association Solagri 45. Elle permet de mener des projets photovoltaïques collectifs, source d'économie pour les agriculteurs.
« Je suis agriculteur et depuis l’an dernier, je suis président de la SAS Solagri 45. Cette jeune société compte 20 associés agriculteurs et, ensemble, nous allons produire de l’électricité avec des panneaux photovoltaïques. Ce projet collectif nous permet de construire un bâtiment dont nous avions besoin sur nos exploitations. Le groupe nous fait gagner environ 10 % sur le tarif de chaque bâtiment et 10 % sur les centrales photovoltaïques.
Douze hangars sont en cours de construction et six vont suivre. L’ensemble totalisera plus de 12 000 m2 de panneaux. Les bâtiments se ressemblent tous un peu : nous avons défini un bâtiment standard, trois faces bardées. La SAS emprunte 85 % du budget, les 15 % restants sont des parts sociales des membres. L’enveloppe par bâtiment est de 180 000 euros, chacun peut rajouter des options (une travée supplémentaire, des portes, un auvent…) sur ses propres deniers.
Ce projet nous permet de diversifier nos activités tout en préservant le taux d’endettement de nos exploitations : c’est la SAS qui investit, pas nous. Par contre, le montage d’un tel projet demande énormément de temps, de réunions et de concertations. À plusieurs, nous allons moins vite que si nous étions chacun dans notre coin, en particulier pour l’obtention des permis de construire.
Cela a des conséquences : la hausse récente des cours de l’acier entraîne un surcoût sur chaque bâtiment… Il faut aussi compter avec des charges supplémentaires, l’appui juridique, la rédaction d’actes notariés et des assurances spécifiques. Mais on emmène des collègues qui n’auraient pas pu le faire seul et ça, ça compte déjà beaucoup. »