Lutte contre l’érosion : « J’ai zéro sol nu l’hiver sur mes coteaux avec de la féverole et phacélie sur 110 hectares en interculture »
Agriculteur à L’Isle-Jourdain (Gers), Pierre Loubens a réussi à limiter fortement les coulées de boues grâce à des cultures intermédiaires entre ses blés et tournesols.
Agriculteur à L’Isle-Jourdain (Gers), Pierre Loubens a réussi à limiter fortement les coulées de boues grâce à des cultures intermédiaires entre ses blés et tournesols.
« Quand il y a des épisodes orageux au printemps sur des sols nus, il peut y avoir des coulées de boue sur les voiries communales. Je suis passé en non-labour en 2005 et j’ai commencé à implanter des couverts végétaux d’interculture trois ans plus tard. Dorénavant, tous mes coteaux sont couverts entre mes blés et tournesols (ou maïs). Des essais de couverts ont été réalisés sur plusieurs années mais le mélange féverole-phacélie est celui qui apporte le plus de satisfaction. Avec les étés secs que nous connaissons, il y a une bonne levée de ce couvert que j’implante fin septembre à début octobre à 135 kg par hectare de féverole et 3 kg par hectare de phacélie. Cela me fait 110 hectares de ce mélange sur mon parcellaire.
La destruction est assez facile, début mars dès que les sols sont bien ressuyés, avec un passage de rotative et rouleau Faca. Ce couvert empêche les érosions. Des haies ont été plantées en bordure de parcelles. Malgré tout, entre la préparation du sol avant semis et les levées de culture, nous ne sommes pas à l’abri d’épisodes pluvieux intenses. La présence de résidus du couvert sur le sol limite l’érosion. Nos recherches sur les compositions de couverts continuent pour trouver celui qui ferait le plus de biomasse et serait aussi facile à détruire que la féverole. »