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Le graphique
Les nitrates évoluent à l’opposé entre zones d’élevage et de grandes cultures

Une baisse des nitrates dans les eaux des zones d’élevage, une hausse dans celles de grandes cultures : c’est ce qu’indique l’évolution de l’indicateur nitrates (IN) de l’Institut de l’élevage sur 15 ans, entre les périodes 1997-1998 et 2010-2011. Cet indicateur affecte à chaque canton une valeur reflétant à la fois la qualité des eaux souterraines et la qualité des eaux superficielles. Il s’améliore fortement dans des zones d’élevage comme le Nord-Ouest. « Les PMPOA(1) ont permis de limiter très fortement les pollutions diffuses par une meilleure utilisation des fertilisants organiques, avec la réalisation d’ouvrages de stockage des effluents d’élevage plus adaptés aux besoins agronomiques », interprète Vincent Manneville, de l’Institut de l’élevage. Ceci a eu pour conséquence de faire chuter les livraisons d’engrais azotés. 

Dégradation faible à forte sur les grandes cultures

Dans les régions de grandes cultures en revanche, l’IN se dégrade un peu partout mais il est vrai que l’on part de concentrations sensiblement plus faibles en nitrates en 1997-1998 que dans les zones d’élevage. Selon Vincent Manneville, « cette dégradation, faible à forte suivant les régions, est liée à la perte de matière organique des sols cultivés depuis près de 40 ans, combinée à une progression des apports d’azote minéral ». Ceux-ci ont augmenté notamment dans des régions comme la Champagne-Ardenne (+ 35 %), le Centre (+ 23 %) et la Picardie (+ 21 %). Il faut noter que dans ces territoires, la suppression de la jachère s'est traduite par une augmentation de 5 à 6 % des surfaces fertilisées.

Quelques zones demeurent en rouge, subissant une forte dégradation de la qualité des eaux, comme les territoires charentais. Elles se caractérisent par une forte conversion de cultures fourragères en grandes cultures avec des effectifs d’élevages laitiers en chute.

Les mesures utilisées pour l’IN sont celles réalisées au titre de la surveillance de la directive Nitrates, sur près de 6000 points du territoire. L’étude, en cours de finalisation, a été demandée par la Confédération nationale de l’élevage.

(1) Programme de maîtrise des pollutions d’origine agricole.

Le climat futur, un facteur négatif pour la production américaine

Le changement climatique pourrait faire baisser la productivité de l’agriculture américaine à l’horizon 2040. C’est ce que concluent des chercheurs américains et chinois dans une étude publiée dans la revue de l’Académie des sciences américaine, Pnas. Leur idée : analyser l’influence du climat sur la productivité totale des facteurs (PTF), qui représente le ratio entre la production et les charges engagées. Selon eux, de 1948 à 2010, cet indicateur a augmenté, principalement en raison des avancées technologiques. Résultat, les États-Unis produisent 2,5 fois plus aujourd’hui pour un niveau de charges identique. De 1951 à 1980, le climat n’a presque pas eu d’influence sur le PTF. C’est un peu moins vrai de 1981 à 2010, où les États-Unis ont vu s’accroître leurs productions végétales, dopées par les exportations et plus sensibles au climat que les productions animales. Cependant, les progrès technologiques sont restés dominants, faisant grimper le PTF. Mais pour les années à venir, ce ne sera plus le cas. D’après leurs calculs, les chercheurs estiment que le PTF pourrait se réduire de 2,8 à 4,3 %. Les États-Unis commenceraient donc à perdre de la compétitivité…

Caussade Semences et Top Semences ont conclu un partenariat visant à optimiser leur dispositif de production et d’élaboration de semences dans le Sud-Est de la France. Ainsi, le site industriel de production de semences de l’Isle-sur-la-Sorgue de Caussade est cédé à Top Semences, union de coopératives spécialisées dans cette production. Par ailleurs, un contrat prévoit la pérennité des productions via les producteurs historiquement attachés à Caussade Semences et une prestation industrielle de sous-traitance entre les deux entités. L’accord prend effet le 1er juillet 2017.

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