Etats généraux de l'alimentation
Les dirigeants de Limagrain s’inquiètent des projets d’ordonnance en préparation
En conférence de presse le 31 janvier à Paris, le président et le directeur du groupe Limagrain ont fait part de leurs désaccords avec les textes d’ordonnance en préparation suite aux Etats généraux de l’Alimentation.
En conférence de presse le 31 janvier à Paris, le président et le directeur du groupe Limagrain ont fait part de leurs désaccords avec les textes d’ordonnance en préparation suite aux Etats généraux de l’Alimentation.
« Le projet d’ordonnance sur la coopération agricole ne prend pas en compte les spécificités des coopératives », a regretté le président du groupe Limagrain, Pascal Viguier, en conférence de presse le 31 janvier à Paris. Le groupe auvergnat soutient les revendications de Coop de France. Dans un communiqué du 23 janvier, le syndicat estimait qu’« en assimilant systématiquement le contrat coopératif à un contrat commercial, ces textes nient les fondements juridiques de la coopération agricole et remettent en cause son modèle de développement ». De fait, pour Pascal Viguier, « on ne peut pas réduire les relations coopérative-agriculteur simplement à une relation commerciale ».
Un risque de démantèlement des coopératives
Le responsable craint que la validation du texte en l’état n’ouvre la porte à un démantèlement du statut et des coopératives. Or ces structures sont pour lui indispensables : « Avec un chiffre d’affaires entre 100 et 150 000 euros, si je suis tout seul, je ne suis rien, a décrit le dirigeant. La seule solution est de se regrouper dans des outils collectifs ».
Pascal Viguier a également réagi sur l’ordonnance qui prévoit la séparation du conseil et de la vente. « S’il faut faire un choix entre les deux, nous partirions sur le conseil aux agriculteurs, a-t-il indiqué. Au niveau de la coopérative, les ventes de phytos ne sont pas quelque chose d’important. La stratégie de Limagrain est d’apporter un plus en terme de valorisation ».
De son côté, Damien Bourgarel, le directeur général du groupe, a souligné le manque de discussion et d’écoute du gouvernement. « On a l’impression que le gouvernement n’entend pas les agriculteurs », a-t-il signalé.