Les céréaliers argentins confrontés aux adventices résistantes

Plus de 2000 céréaliers argentins ont assisté à la première journée nationale de gestion des adventices organisée par l’Institut national de technologie agricole argentin (INTA) le 19 mars, près de Rosario. La récolte de soja record qui s’achève, ne dissipe pas le souci agronomique posé par le développement des résistances de mauvaises herbes au glyphosate, à l’origine d’une hausse du coût d’implantation des cultures d’été. Presque tous les producteurs sont désormais concernés.
Pour l’expert Juan Carlos Papa, de l’INTA, « l’ample gamme d’herbicides disponible n’éteindra pas l’incendie […] mais les mélanges adéquats sont plus efficaces que l’usage exclusif du glyphosate ». Selon lui, les systèmes actuels de gestion des adventices, « ultra-simplifiés », doivent être adaptés. « Formez-vous, planifiez, retournez au champ au lieu de rester dans votre véhicule. N’improvisez plus », a-t-il lancé aux producteurs.
Côté privé, l’Association argentine des producteurs en semis direct (AAPRESID) surveille le phénomène. Elle pilote depuis 2012 un réseau d’alerte et de surveillance des adventices, qui donne déjà l’« alerte rouge » sur quatorze espèces ayant développé trois mécanismes de résistance et quatre cas de résistances multiples, ainsi qu’une « alerte jaune » sur cinq autres espèces.