Les CEPP lancés
C’est fait : le décret validant la mise en place de l’expérimentation sur les CEPP (Certificats d’économie de produits phytosanitaires) est paru au Journal officiel du 22 avril. Ce décret met fin aux différentes péripéties législatives traversées par ce texte cet hiver. Le dispositif vise à réduire de 20 % les utilisations de pesticides d’ici 2021, date de fin de l’expérimentation. Il consiste à inciter les distributeurs de produits phytosanitaires à promouvoir et mettre en place des actions visant à diminuer les utilisations de ces produits chez les agriculteurs. Un arrêté publié le 9 mai définit 25 actions standardisées susceptibles de générer des CEPP, dont 15 concernent les grandes cultures.
Des procédures à adapter en biocontrôle
S’ils sont très attendus, les produits de biocontrôle ont du mal à se développer. Le CGAAER (conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux) a examiné les causes de ces difficultés. Il livre ses conclusions dans un rapport diffusé fin avril. Selon lui, il faut clarifier le cadre réglementaire. Cela passe par une meilleure définition de ces substances, qui doivent inclure les substances de base (saccharose, vinaigre…) mais pas les biostimulants. Il faut également adapter les procédures d’autorisation. Pour l’existant, le CGAAER demande à l’Anses (agence de sécurité sanitaire) de présenter un plan d’action afin de rattraper le retard pris dans les demandes de mise en marché. L'organisation conseille par ailleurs de structurer la recherche dans le domaine à l’aide d’une feuille de route ministérielle, qui définirait notamment une gouvernance.
John Deere renonce à Precision Planting
Les autorités américaines de la concurrence ont gagné : John Deere ne rachètera pas Precision Planting, entreprise reprise en 2012 par Monsanto qui l’avait ensuite fusionné à la société Climate Corporation entrée dans son giron l’année suivante. L’opération avait été annoncée en novembre 2015. En août 2016, le département américain de la justice avait fait connaître ses doutes en déposant une plainte contre cette transaction. Ensemble, John Deere et Monsanto auraient contrôlé au moins 86 % du marché des semoirs monograines à grande vitesse, une situation de quasi-monopole. Les deux entreprises ont préféré renoncé à leur opération avant le démarrage de l’action en justice. Prévue pour juin, elle les aurait obligées à engager des frais.