Ecophyto : Phyteis veut un changement de méthode dans le suivi des phytos
Le syndicat Phyteis (fabricants de pesticides, ex-UIPP) demande un « changement de méthode » dans l’évaluation des produits phytosanitaires dans le cadre d’Ecophyto, « ciblant les risques et non les moyens de production ».
Le syndicat Phyteis (fabricants de pesticides, ex-UIPP) demande un « changement de méthode » dans l’évaluation des produits phytosanitaires dans le cadre d’Ecophyto, « ciblant les risques et non les moyens de production ».
Le syndicat Phyteis (ex UIPP), qui regroupe les principales sociétés commercialisant des produits phytosanitaires, note une baisse moyenne de 5 % du chiffre d’affaires du secteur en France en 2023 (2,4 milliards d’euros) par rapport à 2022. Les ventes sont constituées à 46 % par des herbicides, 30 % par des fongicides, 9 % par des insecticides…
Yves Picquet, président de Phyteis, met en avant « une baisse structurelle des quantités de matière active depuis plus de 20 ans. » Mais une hausse de 17 % de ces substances a été enregistrée entre 2021 et 2022. Yves Picquet l’attribue « en grande partie à la croissance des ventes de matières actives utilisables en agriculture biologique tels que le soufre, le cuivre… »
Prendre en compte la dangerosité des produits dans les indicateurs
Par ailleurs, le président de Phyteis pointe du doigt la situation en France où certaines matières actives sont interdites alors qu’elles sont utilisées dans d’autres pays de l’UE tels les insecticides acétamipride, sulfoxaflor, flupyradifurone. Il est favorable « à toute initiative pour diminuer l’impact des produits phytosanitaires sur l’environnement » mais il dénonce la méthode employée au travers d’Ecophyto 2030. Il souhaiterait qu’il y ait une harmonisation des indicateurs d’évolution des traitements phytos en retenant l’indice européen HRI1 « qui prend en compte la dangerosité des produits », plutôt que l’indice Nodu en France. Le syndicat estime que le Nodu, qui « correspond à un nombre de traitements moyens appliqués annuellement sur l’ensemble des cultures, à l’échelle nationale », ne reflète pas « l’amélioration des pratiques » agricoles.