Délégation de travaux : « Nous n’aurions jamais fait de chanvre sans la présence d'une ETA spécialisée »
Grâce à la présence d’une entreprise de travaux agricoles dédiée, Christophe Maindron et Aurélien Douillard, en Gaec aux Essarts-en-Bocage, en Vendée, ont pu se lancer dans une culture spécifique : celle du chanvre.
« Cela fait quatre ans que nous cultivons du chanvre fibre, après avoir testé la fèverole puis le lin, sans résultat satisfaisant. Il nous fallait trouver une nouvelle culture de printemps. C’est le technicien de la Cavac qui nous a parlé du chanvre, avec la présence d’une filière bien structurée sur le territoire et un savoir-faire au sein de l’ETA Ouvrard Fontenit à 5 km de chez nous. Sans cela, nous n’en aurions jamais fait.
C’est l’entreprise qui réalise la fauche et le pressage, sur ordre de la coopérative. Nous nous occupons du fanage et de l’andainage, étant déjà équipés pour le foin. Et nous stockons les bottes, entre huit et dix mois, en attendant que la coopérative les récupère.
Le chanvre est une culture intéressante car elle valorise bien la matière organique, on met 15 à 20 tonnes par hectare (t/ha) de fumier, et ne nécessite quasiment pas d’intrant. Au final, avec un prix de vente contractualisé de 190 euros par tonne (€/t) stockée et un rendement 2023 de 9,5 t/ha, nous sortons une marge brute de 1 512 €/ha avec des charges de 230 €/ha en semences, 23 €/ha en antilimace et 40 €/ha en engrais minéral.
Le seul point qui demande beaucoup de vigilance est l’implantation qui va déterminer le rendement. Il faut un terrain bien préparé, bien ressuyé, rouler tout de suite après le semis, et espérer que le temps va être poussant. Jusqu’à présent, tout s’est plutôt bien passé et nous sèmerons du chanvre pour la cinquième année au printemps prochain ».