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Cristal Union : la coopérative confirme un objectif de rémunération des coopérateurs à 45 €/t pour 2023

Grâce à des résultats annuels 2022-2023 en forte hausse, la coopérative sucrière Cristal Union poursuit la hausse de la rémunération des coopérateurs et ses investissements pour décarboner ses activités.

Stanislas Bouchard, directeur adjoint, Olivier de Bohan, président, et Xavier Astolfi, directeur général de Cristal Union lors de la présentation des résultats de l'exercice 2022-2023.
Stanislas Bouchard, directeur adjoint, Olivier de Bohan, président, et Xavier Astolfi, directeur général de Cristal Union lors de la présentation des résultats de l'exercice 2022-2023.
© V.Charpenet

Portés par des prix du sucre très favorables, les résultats de Cristal Union sont en forte hausse sur l’exercice 2022-2023 annoncent les dirigeants de la coopérative lors d’une conférence le 5 juin.

Grâce à ce contexte, ils confirment un objectif de rémunération des coopérateurs à 45 euros par tonne (€/t) pour la campagne 2023 (43,40 €/t en 2022).

Une hausse de la rémunération pour préserver l’attractivité de la betterave

« C’était important de donner un signal prix fort aux agriculteurs pour redonner de l’attractivité à la betterave », affirme Xavier Astolfi, directeur général de Cristal Union. En 2023, la coopérative compte un peu plus de 150 000 ha de betteraves, en recul de 3 % par rapport à 2022. Les dirigeants de la coopérative comptent sur les niveaux de rémunération actuels pour maintenir les surfaces dans les années qui viennent. « La betterave est redevenue compétitive dans les assolements, complète Olivier de Bohan, président du conseil d’administration. C’est une production qui ne subira pas l’effet ciseau. »

Le chiffre d’affaires pour 2022-2023 s’établit à 2,3 milliards d’euros, en progression de 30 % par rapport à 2021-2022. L’Ebitda atteint 289 millions d’euros (M€) (+40 %) et le résultat net 179 M€ (+85 %). « C’est le meilleur résultat depuis 10 ans », se félicite Xavier Astolfi. La coopérative renforce également ses capitaux propres et poursuit sa politique de désendettement avec une dette structurelle qui passe de 386 M€ en 2021-2022 à 272 M€ sur l’exercice 2022-2023.

 
chiffre d'affaires et répartition du chiffre d'affaires de Cristal Union
© Cristal Union

Réduction des consommations d’énergie, décarbonation et économies d’eau

Les bons résultats de Cristal Union lui permettent de poursuivre ses investissements en matière de décarbonation de ses activités (pratiques agricoles, transformation, logistique et emballages). La coopérative affiche une ambition de réduction de 35 % de ses émissions de CO2 d’ici 2030 et vise l’autonomie énergétique à l’horizon 2050. « On travaille sur les économiques d’énergie mais ça ne suffira pas, avance Stanislas Bouchard, directeur général adjoint. Nous avons la volonté d’aller plus loin. »

En septembre 2023, le groupe sucrier va inaugurer un outil de séchage des pulpes de betteraves sur le site de Saint-Emilie (Somme) qui permettra de récupérer la chaleur et la vapeur émise lors de la déshydratation pour la réutiliser dans le procédé de sucrerie. L’investissement dans ce nouvel outil se chiffre à 25 M€. Objectif : réduire de 90 % les émissions de CO2 liées à cette étape.

Cristal Union vise aussi l’autonomie énergétique grâce à l’utilisation de la biomasse des betteraves (pulpes) pour alimenter en énergie les sucreries-distilleries du groupe. « 55 % des pulpes suffiraient pour approvisionner les sites », précise la coopérative. « On veut rassurer nos coopérateurs sur ce point, il restera suffisamment de pulpes pour leurs propres besoins, que ce soit pour l’alimentation du bétail ou pour la méthanisation », précise Olivier de Bohan. Un test grandeur nature va être mené sur le site d’Arcy-sur-Aube avec la construction d’une chaudière biomasse.

La coopérative mène aussi un important travaille autour de la gestion de l’eau grâce à la récupération des eaux de betteraves (la racine est composée de 70 % d’eau). Alors que les sites de Cristal Union ont réduit de 65 % de leurs prélèvements d’eau de forage entre 2010 et 2020, le groupe vise désormais l’autonomie en eau des sucreries d’ici trois ans.

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