Climat : le Giec encourage l’agriculture de conservation
Dans un monde plus chaud de 1,5 °C, les rendements décroîtraient en Afrique de l’Ouest, en Asie du Sud et du Sud-Est, en Amérique centrale et dans le nord de l’Amérique du Sud, autant de zones fortement pourvoyeuses de nourriture dans le monde. C’est ce que les experts du Giec (groupe d’experts internationaux sur le climat) expliquent dans leur tout dernier rapport diffusé début octobre. Pour eux, un tel réchauffement global pourrait survenir dès 2030, soit dans 12 ans, en tout cas avant 2050. Il affecterait la production de riz et de blé, et donc la sécurité alimentaire mondiale.
Le non labour efficace lorsque la ressource en eau est rare
Comment atténuer le phénomène ? Les experts mettent notamment en avant le développement de l’agriculture de conservation. Ils relèvent son efficacité dans les agrosystèmes où la disponibilité en eau est limitée et encouragent son développement en même temps que d’autres bonnes pratiques : rotation des cultures, ajustements des dates de semis, optimisation du choix variétal et des techniques d’irrigation. Le couplage de ces mesures pourraient selon eux accroître de 7 à 14 % les rendements des blés et maïs dans un contexte de changement climatique. Ils évoquent également l’intérêt de développer le stockage de l’eau, tout en glissant vers des cultures moins gourmandes en eau, et l’intérêt des outils de la génomique pour développer plus rapidement des variétés adaptées au réchauffement.…