« POUR RÉUSSIR À ÊTRE PERFORMANT, IL FAUT REPENSER NOS MODÈLES PRODUCTIFS »,
répète Stéphane Le Foll comme un credo. Mais pas question pour autant de montrer du doigt les agriculteurs. « Il faut arrêter de vouloir corriger les erreurs du passé en considérant les agriculteurs comme des mauvais élèves. Et surtout arrêtons de leur imposer des objectifs trop élevés et des contraintes supplémentaires. Ça ne marche pas ! »
SA MÉTHODE EST PLUTÔT DE S’APPUYER SUR LES GROUPES D’AGRICULTEURS pionniers qui ont travaillé sur de nouvelles techniques de production. « Technique de conservation des sols, agriculture de précision, lutte intégrée, agroforesterie… Il existe de nombreux réseaux plus ou moins isolés. Notre approche est de recenser ces systèmes — une vingtaine est à l’étude — et de chercher des critères de convergence, pour établir une méthode et des objectifs à atteindre, tout en gardant l’idée qu’il faut préserver une production de haut niveau, explique-t-il. Le groupement d’intérêts économique et écologique, c’est se donner la capacité de s’organiser pour atteindre ces objectifs. Nous voulons créer une dynamique qui permettrait d’aboutir à la construction de nouveaux modèles de développement, sans être dans la contrainte, ni le réglementaire. » Un beau challenge.