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Cession en agriculture : « Évaluer la valeur de l’exploitation 18 mois à l’avance avec un travail de terrain »

Pour Anne Chartier, expert foncier et agricole dans l’Oise, l’idéal est de lancer une évaluation un an et demi avant un projet de cession. Le temps d’évaluer méthodiquement l’exploitation et de laisser à chacun le temps de comprendre les valeurs retenues.

« Aller sur place permet de mieux comprendre l’exploitation à évaluer, ses spécificités internes et celles de son territoire », explique Anne Chartier.
© A. Chartier

« Le métier de l’expert agricole et foncier est d’évaluer l’exploitation agricole. Il assure un avis neutre, objectif et impartial et cela peut être très utile en particulier lorsque l’on souhaite assurer une reprise familiale tout en ayant le souci d’un équilibre avec les autres enfants. Notre déontologie interdit tout rapport de complaisance.

Pour les porteurs de projet, l’idéal est de s’y prendre 18 mois à deux ans avant : ce délai permet au cédant de réfléchir et s’approprier les chiffres. Le cédant va savoir à quoi il peut prétendre pour sa retraite. Plus tôt, il faudra refaire une étude : les prix devront être réévalués.

Nous travaillons sur des barèmes suivis, élaborés et mis à jour par les experts fonciers, mais le point de départ d’une expertise, c’est d’aller sur place. On ne peut pas faire une expertise sans rencontrer, comprendre et voir. Aller sur place permet de mieux comprendre l’exploitation à évaluer, ses spécificités internes et celles de son territoire. Par exemple, la proximité d’une zone urbaine peut constituer un facteur favorable pour un atelier de vente directe, mais sera beaucoup plus contraignante pour un élevage.

Visite sur le terrain pour échanger avec le cédant et le repreneur

Une visite sur place permet aussi d’entendre à la fois le cédant et le repreneur et d’échanger avec chacun. La réalisation d’un prérapport, livré avant la remise finale avec toutes les explications nécessaires, permet ensuite de soulever les dernières questions, avant la remise du rapport final. Il est primordial que chacun comprenne d’où sortent ces valeurs. »

Propos recueillis par Charles Baudart

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