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Aker va doper la génomique de la betterave
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Le programme de recherche en génomique Aker s'appuie sur une prospection des potentialités des ressources génétiques en betterave issues du monde entier.
Le programme Aker, visant à améliorer la compétitivité de la betterave en France, a été lancé fin septembre. « Il s’agit de doubler le rythme de progression du rendement en sucre de la betterave française », a expliqué François Desprez, président de la société semencière à l’initiative du projet, accompagnée de l’ITB et de l’Inra. Le but est d’exploiter la variabilité génétique de la betterave, sauvage et cultivée, en constituant une collection de 10 000 ressources génétiques du monde entier. Seules les 15 betteraves les plus éloignées génétiquement seront retenues, et croisées avec un matériel élite. L’analyse des croisements obtenus nécessitera du génotypage (étude du génome) et du phénotypage (évaluation des caractères d’intérêt en serre ou au champ). « Aujourd’hui, le phénotypage coûte sept fois plus cher que le génotypage. Aker va contribuer à mettre au point des méthodes de phénotypage à haut débit pour augmenter l’automatisation, donc la sélection de nouvelles variétés », explique Bruno Desprez, directeur général. Les résultats de ces travaux seront mis à la disposition de la filière.Aker est doté d’un budget de 18,5 millions d’euros sur huit ans, dont 5 millions d’euros d’aides publiques dans le cadre du programme d’investissements d’avenir.