Aller au contenu principal

Achat d’engrais : « Je commande mon azote l’été, quand les prix sont au plus bas et je paie la facture au printemps »

David Grolleau, agriculteur à Mouthiers-sur-Boëme, en Charente, commande son azote en été quand les prix sont au plus bas.

David Grolleau, agriculteur en Charente
David Grolleau suit les conseils de mon technicien pour réserver son urée quand les prix sont au plus bas.
© David Grolleau

« J’ai la possibilité de réserver mon urée auprès de mon négoce pendant l’été et de payer la facture lorsque je l’utilise au printemps suivant. L’avantage de cette stratégie, outre le fait de bénéficier de prix morte-saison, est que le paiement se fait à une période où j’ai davantage de trésorerie. Si je n’utilise pas mon engrais en totalité, mon fournisseur me le reprend sans frais.

Cette année, j’ai fait mes deuxième et troisième apports sur blés et je vais fertiliser mon maïs et mon tournesol avec une urée réservée l’été dernier au prix de 350 euros la tonne (€/t). Avec un besoin en moyenne de 40 tonnes d’urée par an, les variations de prix peuvent se sentir au niveau des charges. C’est donc intéressant de se pencher sur la question. Pour les engrais composés, pour lesquels j’ai des besoins moins importants (3X15 ou Nitror), je passe mes commandes en décembre quand j’y vois un peu plus clair sur mon assolement.

Je me tiens au courant en discutant régulièrement avec mon technicien du négoce qui suit de près les cours. Celui-ci me dit quand il faut se positionner et il se trompe rarement. À part en 2022, année de l’invasion de l’Ukraine où j’avais réservé à des prix élevés, 700 à 800 €/t, car tout le monde pensait que ça allait continuer à monter, je n’ai jamais eu de mauvaises surprises en adoptant cette stratégie. »

EARL Gersac : 250 ha dont 62,5 en maïs, 60 en tournesol, 36,5 en blé et orge, 17,5 en jachère et le reste en vigne.

Les plus lus

Les couverts végétaux sont concernés à différents niveaux par la nouvelle PAC.
PAC 2024 et couverts végétaux : les règles à respecter pour être dans les clous de la conditionnalité des aides

Depuis les mesures de simplification de la PAC adoptées au printemps 2024, les couverts végétaux restent concernés par deux…

Moissonneuse batteuse dans une parcelle de blé.
Moisson 2024 : versements accélérés de l'assurance récolte et des aides Pac

Pour soulager au plus vite les trésoreries des céréaliers, le Gouvernement avance de près de six mois le versement des…

Moissonneuse batteuse dans un champ de blé tendre en Charente en juillet 2024
Moisson 2024 : les pistes pour faire face aux besoins de trésorerie

La moisson 2024 risque de fragiliser bon nombre d’exploitations de grandes cultures. Comment faire face aux besoins de…

Parcelle de colza mi-octobre, stade 4 feuilles, dans l'Eure
Fertilisation azotée du colza : dans quel cas peut-on apporter 30 unités d’azote minéral en végétation à l’automne ?

Le 7e programme national d’actions nitrates donne la possibilité d’apporter de l’azote minéral sur colza entre…

Le blocage de l'assimilation du phosphore par les cultures (céréales ici) peut être dû au fort taux de calcaire dans un sol.
Phosphore : quelle efficacité pour les engrais censés le rendre plus assimilable ?

Des sociétés proposent des fertilisants à base de phosphore « biodisponible », devant améliorer la nutrition des…

Sur blé, la carence en phosphore se traduit par une forte réduction de croissance et de tallage des plants ainsi que par un jaunissement des feuilles âgées.
Phosphore  : soigner les apports aux jeunes plantes en colza et céréales

Le colza est une culture exigeante en phosphore, les céréales un peu moins. Mais dans les sols qui manquent de cet élément, il…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures