Pierre de Lépinau, directeur général d’Adivalor
Agriculture / environnement : « 64 % de nos déchets plastiques sont recyclés »
Le patron d’Adivalor, éco-organisme sans but lucratif en charge de la collecte des déchets agricoles, présente les grands chiffres du recyclage des déchets agricoles et rappelle les objectifs en la matière.
Le patron d’Adivalor, éco-organisme sans but lucratif en charge de la collecte des déchets agricoles, présente les grands chiffres du recyclage des déchets agricoles et rappelle les objectifs en la matière.
Comment évolue l’activité de collecte d’Adivalor ?
« En 2019, 79 000 tonnes de plastiques et emballages usagés agricoles ont été collectées, soit 70 % des quantités mises sur le marché. Le taux de collecte moyen sur les emballages phyto est de 83 %. En 2019, les collectes ont poursuivi leur progression avec une augmentation de 2 000 tonnes des emballages et plastiques usagés collectés. La France est le seul pays d’Europe à disposer d’une organisation aussi performante dans ce domaine. »
Que change la loi sur l’économie circulaire de février 2020 ?
« L’une des façons de consommer moins de ressource, c’est de recycler. L’Europe voudrait voir recycler 50 % des plastiques d’ici à 2025 (la France 100 % !), pour limiter la consommation de la ressource. Notre filière affiche un taux de recyclage des emballages plastiques de 64 % en 2019. Fort de ce constat, Adivalor a obtenu un statut particulier, qui reconnaît notre système de gestion spécifique mis en œuvre depuis 2001 et permet de prolonger notre travail. »
Quels sont les prochains chantiers d’Adivalor ?
« Nous entendons améliorer les performances de collecte. Le taux de collecte moyen est bon mais cache de fortes disparités. Il ne dépasse parfois pas 30 % pour les emballages souples (sacs, boîtes) au sud de la Loire. Notre objectif est d’atteindre un taux de collecte moyen de 90 % d’ici à 2030.La collecte des sacs de semences en papier est un autre axe de progrès : aujourd’hui, seul un tiers de ces sacs est collecté. Pour le recyclage des plastiques, les prix actuels du pétrole n’incitent pas les industriels à intégrer ces matières recyclées dans leurs process. Une obligation d’incorporer 20 à 30 % de plastiques recyclés dans les emballages permettrait de sécuriser les débouchés des recycleurs et de ramener les cours à des niveaux économiquement viables. »