Bretagne
Zeus a fait des dégâts
La tempête Zeus a traversé la France début mars, brisant les serres verre. Les producteurs ont fait face, en se montrant solidaires.
La tempête Zeus a traversé la France début mars, brisant les serres verre. Les producteurs ont fait face, en se montrant solidaires.
Les 6 et 7 mars, Zeus a traversé la France, avec des rafales de vent à 193 km/h à Camaret-sur-mer (29), 179 km/h à Groix (56), 122 k/h à Saint-Nazaire (44). Les vents de nord-ouest ont particulièrement touché la pointe du Finistère. Chez Savéol, 80 % du parc de serres verre a été touché à des degrés divers. Les dégâts vont de quelques carreaux cassés à plusieurs centaines, avec des dommages aussi sur les structures, les écrans thermiques, les câbles... « C’est le plus gros épisode de tempête que nous ayons connu depuis 1999, indique Pierre-Yves Jestin, président de Savéol. Heureusement, il n’y a eu aucun blessé. Et il y a eu un bel élan de solidarité entre producteurs pour déblayer, sécuriser les sites, boucher les trous avec des plaques de bois, car la priorité était de réparer au plus vite ». Dès le 9 mars, 40 salariés des fabricants de serre sont venus des Pays-Bas pour réparer. Fin mars, l’ensemble du parc devait être à nouveau opérationnel. « Si certaines cultures ont été très endommagées, la production dans son ensemble ne devrait pas être trop perturbée » assure Pierre-Yves Jestin. En dehors des serres verre, on déplore aussi quelques dégâts sur des abris plastique, des bâches arrachées. La zone du Léon a été peu touchée. En région nantaise, la tempête a découvert quelques hectares de petits tunnels de mâche, de ciboulette et de muguet. Quelques hectares de grands abris plastique ont également été touchés, avec beaucoup de bâches envolées et quelques abris tordus. On déplore aussi quelques carreaux cassés chez les producteurs de tomate et concombre. « Au moins une douzaine de producteurs sont concernés et ont dû se tourner vers leurs assurances, indique Antoine Thiberge, de la Fédération des maraîchers nantais. Il est regrettable que le vent n’entre pas dans le cadre des catastrophes naturelles en métropole ».