Val-d’Oise : un supermarché E. Leclerc condamné pour francisation et européanisation de fruits et légumes
Le magasin de Cergy dans le Val d’Oise, qui a plaidé une « erreur humaine », écope d’une amende transactionnelle de 10 000 euros.
Le magasin de Cergy dans le Val d’Oise, qui a plaidé une « erreur humaine », écope d’une amende transactionnelle de 10 000 euros.
Le supermarché E. Leclerc de Cergy (Val-d’Oise) a été épinglé pour « pratique commerciale trompeuse » par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), a indiqué la préfecture du Val-d’Oise dans un post publié sur le réseau social X (ex-Twitter) le 12 août.
Le magasin, situé au 48 avenue de la Plaine des Sports à Cergy (Val d’Oise), est accusé d’avoir francisé et européanisé des fruits et légumes commercialisés dans ses rayons. Comme le rappelle la DDPP, « la francisation consiste à présenter comme étant d’origine française (ou européenne [pour l’européanisation]) des biens ou produits qui ne le sont pas ».
Avec l’accord du parquet de Pontoise, la DDPP 95 a infligé au magasin une amende transactionnelle de 10 000 euros pour pratique commerciale trompeuse.
🔴 #Protection #consommateur | Amende transactionnelle de 10.000€ pour pratique commerciale trompeuse relevée par la DDPP de @prefet95, avec l’accord du parquet de Pontoise, à l’encontre de l’enseigne « Leclerc », située 48 avenue de la Plaine des Sports à Cergy.
❌… pic.twitter.com/mv4FcgKjfX— Préfet du Val-d'Oise (@Prefet95) August 12, 2024
« Erreur humaine » invoquée
Dans le quotidien Le Parisien [article payant], le nouveau directeur du magasin E. Leclerc de Cergy, qui n’était pas encore en poste au moment du contrôle effectué il y a quelques mois, évoque une décision « aussi sévère que surprenante » et plaide « l’erreur humaine » aboutissant à « quatre erreurs de balisage sur plus de 200 produits qu’on doit mettre à jour quotidiennement. ». Il promet : « On fera plus attention. »
La DDPP a elle « estimé que l’infraction était intentionnelle », d’où l’amende transactionnelle de 10 000 euros.
Les cas de francisation ne sont pas rares, malheureusement, dans la filière. Le 1er août, l’entreprise la SEE Claude Janvier, grossiste en fruits et légumes à Vernou-en-Sologne (Loir-et-Cher), a été condamnée à 120 000 € d’amendes (100 000 € demandés à l’entreprise et 20 000 € personnellement au dirigeant) par le tribunal de Blois pour avoir vendu en origine France, entre 2019 et 2021, 4 500 tonnes de fraises, 278 tonnes de framboises et 194 tonnes de myrtilles achetées à l’étranger.
A relire : La francisation des fruits et légumes, un poison pour la filière