Centre-Val de Loire
Une saison très perturbée par les récentes pluies et inondations
Les inondations et les pluies abondantes en région Centre-Val de Loire perturbent les cultures. La prochaine saison sera impactée, particulièrement en Loir-et-Cher.
Les inondations et les pluies abondantes en région Centre-Val de Loire perturbent les cultures. La prochaine saison sera impactée, particulièrement en Loir-et-Cher.
Face à des maladies qui explosent, les producteurs sont dans l'incapacité de traiter dans des sols gorgés d'eau, même sous abri. Les plantations prévues début juillet seront sans doute reportées. La production de poireaux précoces – récoltables en septembre – est, elle aussi, compromise. Soit les maladies sont en train de se développer, soit les plants ne seront pas disponibles pour cause d'inondation, de séjours prolongés en frigo ou de qualité moindre (plants hollandais).
Le schéma est le même en courgette. En asperges vertes et blanches, certaines récoltes n'ont pas été assurées. Les plantations les plus âgées risquent de ne pas s'en remettre. La Ferme de la Motte a vu ses oignons de jours courts grêlés sur 20 ha, des pommes de terre bio sont non récoltables sur 15 ha. Dans le Loiret, près de 50 % des cerises précoces qui auraient dû être récoltées à la mi-juin n'ont pas pu l'être. Mais cela n'impacte pas la saison prochaine. Plus de 300 ha de betteraves rouges pour l'industrie – soit 30 % – sont fortement pénalisés. Les pois de conserve n'ont pu être récoltés. De même, Guénot, le spécialiste du radis, n'a pu assurer certaines récoltes. Une semaine de semis a été reportée. Tout le mois de juin a été impacté et ce n'est pas terminé.
Les producteurs seront-ils indemnisés ? Rien n'est moins sûr. Ils avaient jusqu'au 1er juillet pour déclarer les pertes dites de fonds, c'est-à-dire les dommages sur les cultures pérennes par exemple ou sur les sols. Les pertes de récolte seront à communiquer à la fin des cueilles. Des indemnisations sont prévues si les dégâts concernent 30 % de la production théorique et 13 % du produit brut théorique de l'exploitation. Ce qui est rarement le cas pour des petites exploitations aux rotations de cultures rapides.