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Biocontrôle : une piste de lutte contre la punaise Nezara viridula

La parasitoïde Trissolcus basalis montre une efficacité intéressante dans la lutte contre la punaise verte Nezara viridula sur culture d'aubergine. Témoignage de Fanny Thiery, Référente Aubergine et Poivron à Invenio.

Ooplaque de Nezara viridula parasitée et émergence d’un parasitoïde.
Ooplaque de Nezara viridula parasitée et émergence d’un parasitoïde.
© Invenio
« L’apport d’auxiliaires parasitoïdes d’œufs Trissolcus basalis est une piste intéressante pour lutter contre la punaise verte Nezara viridula pour laquelle aucune solution satisfaisante n’existe pour le moment. Cette possibilité est testée chez Invenio. En effet, depuis de nombreuses années, les punaises de la famille des Pentatomidae sont devenues préoccupantes sur un grand nombre de cultures légumières et fruitières, notamment sur l’aubergine. Cette culture peut enregistrer des pertes de 30 à 40 % de la production au moment du pic des attaques de mi-juillet à mi-août. Ces dégâts sont imputés en majeure partie à Nezara viridula.

La lutte contre ce ravageur reste une préoccupation forte des producteurs d’aubergine qui sont à la recherche de solutions alternatives, respectueuses de l’environnement et des auxiliaires introduits contre les autres insectes ravageurs. Parmi les leviers alternatifs de protection, Invenio a testé en 2021 en partenariat avec Koppert l’introduction de Trissolcus basalis, un auxiliaire parasitoïde d’œufs de Nezara sur une culture d’aubergine. Les introductions ont débuté fin juin sur deux situations différentes en termes de pression punaise. Les introductions sur une culture sans pression au début de l’essai ont permis de contenir les populations de punaise et les dégâts sur les boutons et les apex.

Dans le cas d’une population de punaise déjà bien installée, les apports d’auxiliaires n’ont pas permis de limiter les pertes sur la culture. La mise au point d’une méthode de protection passe également par une meilleure connaissance de la biologie du ravageur. C’est pourquoi, des prélèvements d’adultes ont été réalisés en 2021 en parcelles de producteur. Les femelles collectées sont régulièrement disséquées pour suivre l’évolution des stades de maturité ovarienne pour estimer les périodes de ponte. Ces travaux sont réalisés dans le cadre d’un projet FranceAgriMer nommé Polcka qui a débuté en 2021 et se poursuit jusqu’en 2023. »

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