Nouvelle-Aquitaine
Une bonne récolte de noix malgré tout
Malgré des conditions difficiles cette année, la campagne noix en Dordogne a été bonne en qualité, même si un peu faible en quantité.
Malgré des conditions difficiles cette année, la campagne noix en Dordogne a été bonne en qualité, même si un peu faible en quantité.
« Cette année, nous avons récolté environ 3 000 tonnes. C’est une récolte normale mais le calibre est là », constate Charly Labrousse, tout nouveau président de la coopérative Perlim noix (coopérative qui regroupe 670 producteurs en Dordogne, Lot et Corrèze). Même si l’an dernier Perlim noix avait produit 3 900 tonnes, les chiffres de récolte 2016 sont un moindre mal : les noyers ont en effet dû faire face à des conditions météorologiques compliquées ces derniers mois. « Nous avons eu un printemps très humide avec une mauvaise fécondation. Fin avril, les températures ont été fraîches dans les vallées. Il y a eu des débuts de gelée. Ça a été très limite », analyse Charly Labrousse. Alain Pouquet, président du syndicat professionnel de la noix, renchérit : « Le mois de juin aussi a été froid et humide. A suivi la sécheresse du mois de juillet, ce qui a rendu les feuillages tristes durant tout l’été. Mais le calibre était fait à la mi-juillet. »
650 000 tonnes pour les États-Unis
Les premières noix, « souffreteuses, un peu noires », ont laissé place à des fruits en grande majorité très bien formés. Ce qui sera à retenir de cette campagne, c’est finalement le retard qu’elle a pris. « Cette année, nous avons eu dix jours de retard, constate Alain Pouquet. C’est énorme. Déjà l’an dernier, nous avions huit jours de retard ». Or, face à la déferlante américaine, toute avance est bonne à prendre. « La noix en France, c’est 40 000 tonnes produites. Aux États-Unis, c’est 650 000 tonnes. On ne joue pas dans la même cour », sourit Charly Labrousse. Outre l’avantage de la précocité, la noix du Périgord mise sur la qualité pour se démarquer. « À nous de rendre visible le fait que nos noix sont produites différemment, de façon plus traditionnelle, sans traitements », plaide le président de Perlim noix, qui aimerait voir émerger une spécificité française. « Nous n’avons pas intérêt à nous battre entre nous, entre la noix du Périgord et celle de l’Isère par exemple. Il faudrait faire valoir une noix de France avec, pourquoi pas, plusieurs AOC à l’intérieur ».