Une belle dynamique de plantation pour les vergers de pêche-nectarine
La filière pêche-nectarine augmente doucement mais sûrement ses surfaces en production. Malgré les épisodes de gel des dernières années, elle arrive à obtenir les volumes nécessaires à l’équilibre d’un marché en faveur des fruits français.
La filière pêche-nectarine augmente doucement mais sûrement ses surfaces en production. Malgré les épisodes de gel des dernières années, elle arrive à obtenir les volumes nécessaires à l’équilibre d’un marché en faveur des fruits français.
Le verger français de pêche et nectarine est relativement stable depuis cinq ans : il évolue autour de 9 000 ha. « Nous observons une belle dynamique de plantation depuis 2018 avec un taux de renouvellement entre 8 et 9 % », souligne Muriel Millan de l’AOP pêches et abricots de France. Près de 460 ha ont été plantés en 2020 au sein de l’AOP qui regroupe 80 % de la production française. Un taux de renouvellement qui permet de conserver les surfaces et les tonnages pour le marché français.
« Etant donné le taux d’arrachage, cette dynamique ne permet pas à ce jour d’augmenter les surfaces, continue la spécialiste. Mais il est primordial de conserver au minimum les volumes produits afin de maintenir le marché en équilibre. » Avec les nouvelles variétés, le verger augmente en termes de potentiel de tonnage. L’AOP projette un potentiel de production pour l’ensemble de ses adhérents de 148 000 t en 2023, pour une production de 122 000 t en 2020. « Mais ce potentiel est difficile à atteindre en raison des gelées printanières », souligne Muriel Millan. Des gelées qui ont de nouveau touché les vergers cette année, début mars.
Moins de pêches, plus de plates
Le verger français continue à être relativement équilibré dans sa répartition entre les types traditionnels : nectarine jaune, nectarine blanche, pêche jaune et pêche blanche (voir graphique). Les nectarines continuent à être légèrement dominantes comme en 2015. « Et on observe une augmentation des surfaces de nectarines par rapport à la pêche depuis quelques années », rapporte Muriel Millan. Les surfaces de pêches ont aussi tendance à s’éroder au profit de deux segments encore de niche : les plates et les sanguines. Au sein de l’AOP, les pêches et nectarines plates ont représenté 5 % des plantations en 2020.
« La dynamique est visible sur les variétés plates, note la responsable technique, Vergers Ecoresponsables de l’AOP. Les plantations de sanguine sont plus limitées. » Le potentiel de tonnage estimé en 2023 par rapport aux plantations 2020, prévoit 3 000 t pour les plates, soit trois fois plus qu’en 2020 et 3 400 t pour les sanguines, soit 50 % de plus qu’en 2020. « Lorsque nous conseillons nos producteurs sur les plantations à faire, nous les poussons pour le moment à dédier environ 10 % des surfaces à planter aux variétés de pêches et nectarines plates, souligne Thomas Chevaillier de PSB. Pour nous, les sanguines resteront un marché de niche malgré leur qualité gustative. »
Un calendrier de production stable
Concernant le calendrier de production, « les variétés de saison restent les plus présentes puis viennent ensuite les précoces, puis les tardives », détaille Muriel Millan. On reste globalement sur la même progression d’offre au cours de la saison, de début juillet à fin août, avec un léger pic en saison. Géographiquement, le verger se répartit toujours un podium composé de l’Occitanie pour près de 50 %, Paca pour 30 %, Auvergne-Rhône-Alpes pour 15 %. « Les vergers sont globalement plus jeunes dans la Crau, le Gard et le Roussillon, détaille la conseillère de l’AOP. Alors qu’il est plus vieillissant en Rhône-Alpes. »