Bretagne
Une année 2011 compliquée pour la Sica Saint-Pol
Baisse du chiffre d’affaires, suspension du chantier de la plate-forme logistique de Saint-Pol de Léon par le Tribunal administratif...
La Sica Saint-Pol a beau être la première organisation de producteurs de légumes de plein champ de France, qui plus est avec une marque reconnue en France (Prince de Bretagne), elle subit la crise comme tout le monde. En 2011, son chiffre d’affaires a baissé de près de 3 % à 212 millions d’euros (40 % à l’exportation), en raison de la crise économique mondiale et des conséquences de la bactérie E. Coli sur la consommation de légumes en Europe. Le revenu des 1 500 producteurs adhérents de la Sica a nettement baissé sur la campagne, les ramenant aux mauvais souvenirs de 2009. Le volume de légumes mis en marché par la Sica est à peu de chose près le même que celui des années précédentes : autour de 300 000 t d’une trentaine de légumes différents. Mais en un an, la valorisation de la plupart des légumes commercialisés par la Sica est en baisse. Leader historique de la ceinture légumière bretonne, le chou-fleur voit sa part se réduire de 28 à 22 % du chiffre d’affaires en un an. La tomate recule également de 20 à 16 %. Heureusement les ventes de l’échalote explosent, passant de 5 à 14 % du chiffre d’affaires. Et, plus important, « le divers, c’est-à-dire toutes nos gammes de segmentation (mini-légumes, bio, etc.), progresse à 32 % et constitue désormais la première famille de produits de la Sica », se félicite Jean-François Jacob, secrétaire général de la Sica. Lorsqu’il parle de logistique, le ton de Jean-François Jacob se fait plus grave. En effet, le Tribunal administratif a suspendu provisoirement, en novembre dernier, le chantier de la plate-forme logistique de Saint-Pol de Léon dont la construction est contestée. Cet outil ultra-moderne fait partie d’un plan d’optimisation logistique qui a pour but de regrouper l’offre de la Sica dans deux grandes plates-formes pour réduire ses coûts de transport. « Actuellement, nous n’avons pas de plan B », prévient celui pour qui ce dossier est vital pour l’ensemble des producteurs de la zone.