Une agriculture mondiale aussi impactée
Dans de nombreux pays du globe, l’évolution climatique touche les productions fruits et légumes amenant des inquiétudes et des solutions.
Dans de nombreux pays du globe, l’évolution climatique touche les productions fruits et légumes amenant des inquiétudes et des solutions.
Selon l’Université de Nouvelle-Angleterre en Australie, à la date du 21 janvier 2020, les importants incendies qui ont fait la une de l’actualité dans ce pays n’ont pas impacté les fruits. Ils ont en effet été centrés sur la Nouvelle-Galles du Sud au sud-est du pays alors que la majorité de la production de mangues et de bananes est plus au nord-est, dans le Queensland. L’avocat est lui produit plutôt dans l’ouest de l’Australie. Une bonne nouvelle car pour le reste, le changement climatique se fait sentir partout sur le globe.
Au Chili, en 2019, l’hiver austral le plus sec depuis 60 ans a été connu, avec des déficits de pluviométrie atteignant 77 % dans certaines régions productrices. Au Pakistan, l’Institut de recherche sur la mangue prévoit une chute entre 45 et 50 % de la production dans les prochaines années. Hiver plus long, tempêtes de grêle, températures extrêmes sont autant d’événements qui impactent la production pakistanaise de mangues, en tonnages comme en qualité. En Amérique du Nord, les producteurs de canneberges s’inquiètent d’une météo de moins en moins prévisible, mettant parfois en péril l’approvisionnement en eau, indispensable à la plante mais aussi à la récolte du fruit. Ce qui les a poussés à revoir leurs méthodes d’irrigation.
Stratégies d’adaptation
Fin 2019, le Centre d’études et de prospective (un service de Matignon) a édité « Mond’Alim 2030 », consacré aux risques liés aux systèmes alimentaires mondiaux. Le changement climatique y est abordé : « Risque global par excellence et construit comme un problème public mondial, il pose la question du devenir de certaines productions à haute valeur ajoutée, inscrites dans une démarche de qualité associée à des terroirs, même si les stratégies d’adaptation viennent probablement atténuer les effets de ces changements », peut-on y lire.
Ces « stratégies d’adaptation », on les retrouve en France, en Europe mais aussi aux États-Unis. Ainsi, en Californie, le gouvernement de l’État a commencé à rémunérer les agriculteurs travaillant à la préservation des sols, la prévention de la sécheresse et en encourager la croissance des graminées vivaces séquestrant le carbone. Et selon certaines associations américaines, au moins vingt autres États travailleraient sur des initiatives similaires pour cette année.