Produits d’import
Un printemps sans reprise
La remontée des prix des exotiques, dont la mangue, est d’assez bon augure pour les fruits tempérés dont le marché a été pesant en mars. Un peu plus d’animations commerciales ne nuirait pas, même en légumes.
La remontée des prix des exotiques, dont la mangue, est d’assez bon augure pour les fruits tempérés dont le marché a été pesant en mars. Un peu plus d’animations commerciales ne nuirait pas, même en légumes.
Malgré les prix élevés, les exotiques restent en tête des promotions de la semaine de Pâques, avec une gamme parfois si large qu’elle rappelle celle des fêtes de fin d’année !
En attendant l’Égypte
Le marché du raisin va sortir de sa mauvaise passe au fur et à mesure que l’offre à la commission se résorbe. La fin de la saison de l’Afrique du Sud a été plus chargée que le début, même en blancs sans pépin. La campagne va se terminer avec une pointe de Bonheur en noirs à pépins, mais de moins en moins produit, tout comme Dauphine en blancs. En Thompson Seedless, le marché a mal réagi à l’arrivée des lots fragiles du Chili ou manquant de gustatif cette année pour l’Inde, elle aussi sur la fin. Les prix ont le temps de remonter avant le début de l’Égypte en semaine 20.
Pic fruits rouges
La fraise sort, elle aussi, d’un déphasage entre les rythmes de production et d’entrée en consommation. Les variétés standards Candonga ou Camarosa se sont bradées pendant deux semaines. Dans un marché saturé, Primoris ou Rociera ont aussi des difficultés à se différencier. L’Italie fait aussi pression depuis mi-mars en Allemagne. Les distributeurs cherchent, eux aussi, à se différencier, via les MDD ou marques exclusives bien sûr. Mais aussi avec des formats de barquettes de 300 g ou 400 g. Et toujours avec le bio que l’on voit à moins de 5 € au détail cette semaine en Allemagne.
La progression de l’offre de framboises et de myrtilles débute avec un pic attendu en semaines 16/18. Les promotions sont lancées dès cette semaine à partir de 11,90 €/kg en framboises (Edeka) et 12,70 € en myrtilles (Rewe).
Le puzzle des poires
Le dynamisme du marché de la poire au printemps pose question. Tout comme la réponse des consommateurs à l’innovation variétale en cours, hors de la pleine saison locale, durant laquelle la gamme variétale s’est au contraire réduite.
La Comice d’Afrique du Sud prolonge une saison locale qui perd en audience, à peine compensée par les variétés émergentes comme Angelys. Pour sa part, la Williams Rouge d’Argentine (Red Bartlett) a maintenant fort à faire avec la concurrence montante des autres variétés colorées. Rosemary et surtout Flamingo ont un potentiel plus étoffé. Au Chili, Flamingo a pris en partie le relais de la Packhams qui périclite. En Afrique du Sud, de nouvelles techniques permettent d’améliorer le taux de fruits colorés – “blushed” – des variétés Rosemary et Flamingo. Depuis peu, le secteur sud africain mise sur la variété Cheeky. Le verger déjà en production couvre au moins 300 ha. Lancée en 2009, elle colore mieux que les autres, est moins sensible au réchauffement des températures et débute un mois avant la Forelle qu’elle dépasse gustativement. Ces variétés, même Cheeky, sont surtout visibles sur les marchés allemands où la part des consommateurs est moins anecdotique qu’ailleurs. Cette segmentation vers les variétés colorées et russetées des années 2010 intervient après la montée en puissance du verger d’Abate Fetel des années 2000. Cette carte de l’Argentine est maintenant aussi mise en minorité par les nouveaux joueurs chiliens et sud africains. Actuellement, les prix de la poire Williams d’Argentine se positionnent entre celui de 2015 et 2016. La vente débute pour les plus gros calibres, l’Afrique du Sud reste plus compétitive en calibres petits moyens, encore en vente sur avril.