Journée Conservation des sols à Montpellier : un intérêt grandissant pour la conservation des sols agricoles
Une journée technique dédiée à la conservation des sols en arboriculture et maraîchage a montré tout l’intérêt des producteurs et des chercheurs pour cette thématique.
Une journée technique dédiée à la conservation des sols en arboriculture et maraîchage a montré tout l’intérêt des producteurs et des chercheurs pour cette thématique.
« Il est remarquable qu’autant de personnes se posent des questions sur le sol », s’est enthousiasmé Marc-André Selosse, microbiologiste au Muséum national d’Histoire naturelle, devant la forte affluence du colloque sur la conservation des sols à Montpellier, le 23 janvier 2020. L’évènement était organisé par la Fédération des fruits et légumes d’Occitanie, les Chambres d’agriculture de la région, la chaire Agrosys et le collectif « Pour une agriculture du vivant ». Quatre cents personnes (producteurs, conseillers agricoles, chercheurs, expérimentateurs et étudiants) étaient rassemblées dans les travées de l’amphithéâtre Philippe Lamour de Montpellier Supagro, afin de partager leurs expériences et leurs idées de la conservation des sols et sa biodiversité fonctionnelle en arboriculture et maraîchage. Une thématique qui s’inscrit parfaitement dans les objectifs de la filière de s’adapter au changement climatique.
Des recherches sur la faune du sol
Au cours de la matinée, les interventions se sont enchaînées sur les connaissances scientifiques de la vie du sol et de sa conservation. « Il y a un renouveau de l’intérêt porté à la faune du sol depuis quelques années. L’activité scientifique sur ce sujet est en augmentation, c’est une prise de conscience globale », a souligné Michaël Hedde, chercheur à l’UMR Eco & Sols de l’Inrae Montpellier. Avant d’ajouter : « mais on a encore besoin d’améliorer nos connaissances ». Jean-Pierre Sarthou, Inrae/Ensat, a présenté les points clés des performances agroécologiques de l’agriculture de conservation des sols, qui se caractérise par une couverture permanente des sols, sans travail du sol . D’après le chercheur, le travail intensif des sols est responsable de leur érosion et de leur perte de fertilité. Lionel Alletto, de la Chambre régionale d’Occitanie, a rappelé l’importance de bien connaître le fonctionnement de son sol avant toute mise en œuvre d’un nouveau système de culture. Vincent Levavasseur, installé depuis cinq ans en maraîchage en Normandie, a présenté le réseau Maraîchage sur sol vivant, une association de fermes mettant le sol au cœur du système de culture. L’après-midi, techniciens et producteurs ont témoigné de leur mise en œuvre de pratiques agroécologiques au cours de deux ateliers centrés sur l’arboriculture et le maraîchage.