« Un film photovoltaïque innovant pour les serres »
Christine Poncet, chercheuse à Inrae Sophia Antipolis, analyse dans le magazine Plasticulture les apports du film photovoltaïque Solar Cloth, testé par l'institut de recherche en écran d’ombrage dans une serre de tomate.
Christine Poncet, chercheuse à Inrae Sophia Antipolis, analyse dans le magazine Plasticulture les apports du film photovoltaïque Solar Cloth, testé par l'institut de recherche en écran d’ombrage dans une serre de tomate.
« La chute vertigineuse des prix des panneaux photovoltaïques cristallins classiques, ces quinze dernières années, a contrecarré l’industrialisation de plusieurs solutions innovantes pourtant prometteuses pour l’agriculture, comme les structures photovoltaïques cylindriques (Solyndra) ou les panneaux et les films semi-transparents (SunPartner et Konarka). Ces échecs ont toutefois permis de progresser en termes de performance technico-économique et d’adaptation au contexte serre pour proposer aujourd’hui un film photovoltaïque innovant, souple et à haut rendement, conçu par la start-up française Solar Cloth System. Ce film a fait ses preuves dans des contextes très hostiles (voiliers de courses, ballons stratosphériques).
Sa modularité lui permet d’être positionné, soit directement comme film de couverture, soit comme écran d’ombrage, avec des densités de cellules photovoltaïques personnalisées adaptées aux exigences des espèces à cultiver et aux contextes climatiques de la zone de culture. Une expérimentation a été réalisée sur une culture de tomates sur le site Inrae de Sophia-Antipolis avec le film Solar Cloth positionné en écran d’ombrage, comparé avec un écran d’ombrage PH 66 B (Phormium) classiquement utilisé en horticulture. Le film Solar Cloth est constitué de 50 % de cellules CIGS couche mince et de 50 % d’un film plastique grillagé transparent. Un différentiel de 13 % de rendement en tomate a été obtenu, en faveur du film photovoltaïque Solar Cloth. Sur le plan électrique, la production annuelle mesurée a été de 1 548 kWh/m2, soit un rendement annuel net de 9,8 % très prometteur également. »