Prospective
Tomato Lab : la valorisation pour premier objectif
En septembre 2018, était lancé le Tomato Lab. Les partenaires de l’incubateur ont présenté, le 7 septembre lors du Festival de la Tomate, les avancées des projets.
En septembre 2018, était lancé le Tomato Lab. Les partenaires de l’incubateur ont présenté, le 7 septembre lors du Festival de la Tomate, les avancées des projets.
Il y a un an, à l’occasion du Festival de la Tomate au château de la Bourdaisière (Indre-et-Loire), était lancé le Tomato Lab, un incubateur de projets autour de la tomate (lire ici). La 21e édition de ce festival, les 7 et 8 septembre, a donné l’occasion aux partenaires du projet (dont l’AOP Tomates et Concombres de France et le Conservatoire de la Tomate) de préciser les intentions et les contours de cet incubateur.
« Le Tomato Lab a été créé pour que les personnes qui ont des idées autour de la tomate finissent par trouver un écho à leur projet », rappelle Laurent Bergé, président de l’AOPn Tomates et Concombres de France. En d’autres termes, la vocation du Tomato Lab est de mettre en relation porteurs d’idées, chercheurs (pour les mettre en œuvre) et financiers, avec une idée phare : que tout ce que la production peut générer en coproduits puisse être à terme utilisé : les tomates déclassées mais aussi les feuilles et tiges par exemple. Rien que sur les fruits, 5 % de la production française (550 000 t) ne serait pas valorisée.
« Notre réflexion aujourd’hui : produire un “package”, faire une bonne tomate avec derrière, telle ou telle utilisation. Actuellement, le producteur paye pour sortir les tiges et feuilles de tomates. Imaginez que demain, on le paye pour ça ! 1 ha de tomates, c’est 100 t de feuilles, rappelle Laurent Bergé, en les valorisant on peut générer une véritable filière autour du produit » et de citer l’exemple de l’utilisation des feuilles pour la création de pigments (cf. FLD Hebdo du 11 septembre 2018). Sur cette technique, « on n’en est qu’aux balbutiements, mais on sait que ça fonctionne », développe le président. Le but est aussi de créer des filières de valorisation dans les bassins de production de manière à créer, à terme, une véritable économie territoriale autour de la tomate.
« On doit avoir une vision, se projeter dans le métier de demain », explique Laurent Bergé. Pour le président, le fait que l’AOPn soit partie prenante du Tomato Lab participe à l’image de dynamisme de la filière tomate française.
Cette année, le grand public était d’ailleurs convié à venir découvrir les avancées des projets sur lesquels travaille le Tomato Lab : pigments de couleur issus des feuilles de tomates, tiges réduites en fibres naturelles, développement d’une start-up fabriquant des jus et utilisant des tomates déclassées haut de gamme. Certaines idées de recherche autour des propriétés de la tomate ont aussi été évoquées.
(Plus de détails à venir dans les prochaines éditions de FLD Hebdo et FLD Mag et bientôt sur ce site)
Sur le même sujet : Qui l'eût cru ?
Et pour mieux comprendre, notre article de l'an dernier ici
« En les valorisant feuilles et tiges, on peut générer une véritable filière autour de la tomate ».