[Coronavirus Covid-19] Les opérateurs en pommes appellent les distributeurs à rationaliser leurs commandes
L’Association nationale Pommes-Poires demande aux distributeurs de rationaliser et simplifier leurs commandes et à privilégier les palettes complètes.
L’Association nationale Pommes-Poires demande aux distributeurs de rationaliser et simplifier leurs commandes et à privilégier les palettes complètes.
« Les distributeurs et consommateurs n’ont pas d’inquiétudes à avoir, il n’y aura pas de pénurie de pommes, insiste Josselin Saint-Raymond, directeur de l’Association nationale Pommes-Poires. Il y a encore en stock 40-45 % de la récolte 2019, qui avait atteint 1,6 Mt en France, soit 200 000 t de plus qu’habituellement. Et les stocks sont constitués de pommes qui ont été récoltées dans de très bonnes conditions et ont une bonne conservation. Il y a donc de quoi tenir jusqu’à la prochaine récolte. »
Achats de précaution
Les pommes, qui se conservent bien à domicile, ont bénéficié, ces dernières semaines, des achats de précaution liés à la crise du coronavirus, en France et en Europe. Les ventes ont augmenté de 20-30 % sur toutes les destinations, avec des prix habituels, toujours légèrement plus élevés en fin de saison.
« En France, les achats ont un peu baissé la semaine dernière et se rapprochent de la normale, note Josselin Saint-Raymond. Mais les flux continuent à être importants en Europe, en particulier au Royaume-Uni. »
Baisse de la main-d’œuvre
La filière connaît, en revanche, une baisse significative de la main-d’œuvre disponible, notamment dans les stations de conditionnement, avec un absentéisme de 20-30 % en moyenne et qui peut atteindre 50 %.
« Face à ce manque de main-d’œuvre, il est donc essentiel que les distributeurs simplifient leurs commandes en privilégiant les palettes complètes et qu’ils massifient leurs achats pour remplir les camions », insiste le directeur de l’Association nationale Pommes-Poires.
Les arboriculteurs français ayant connu jusqu’ici une campagne très difficile, les surcoûts liés à des commandes de formats spécifiques ainsi qu’à l’augmentation du coût du transport devront aussi être appliqués, comme le prévoit notamment l’accord interprofessionnel sur les standards de palettisation.
« Pour les consommateurs, les répercussions sur le prix seront très limitées, rassure Josselin Saint-Raymond. Mais les distributeurs doivent rationaliser leurs commandes. »