Le pôle végétal de LSDH passe aux contrats pluriannuels pour son approvisionnement
Le dernier jour des négociations commerciales, le 1er mars, LSDH avait convié la presse à la présentation de sa démarche et de ses actions caractérisées par des liens forts noués depuis plusieurs décennies avec le monde agricole.
A cette occasion, il a été annoncé la mise en place de contrats pluriannuels avec les quelque 200 producteurs partenaires qui fournissent 32 000 t de matières premières végétales par an (45 espèces) pour son pôle végétal. La pratique jusqu’alors était plutôt de conclure des contrats saisonniers.
Sécuriser le maraîcher partenaire
Armel Collon, directeur achats filière du pôle végétal explique : « Il s’agit pour nous de renforcer notre relation avec nos partenaires producteurs. Un contrat pluriannuel permet une meilleure sécurisation du maraîcher, aussi bien au niveau économique que qualitatif ». Le constat a été partagé par Olivier Galliot, producteur de salades dans le Loiret : « Déjà la proximité avec l’atelier de préparation de Châteauneuf-sur-Loire, produisait des avantages considérables en matière de coûts. Un tel contrat offre un gage de sécurité supplémentaire car cela nous permet d’avoir une vision au moyen, long terme de notre activité ».
Cela devrait certainement participer au fort développement de l’origine France, voulue par une majorité de consommateurs. « Les matières premières végétales sont d’origine française à 60 % ,et elle atteint 100 % en été, détaille Armel Collon, sur trois ans, cette offre a progressé de 20 %. Nous travaillons aujourd’hui à l’adaptation de la production, avec une réponse agronomique pour la période hivernale ». Une des preuves de l’engouement pour cette origine française se trouve dans la performance de l’offre dédiée des Crudettes qui selon Nielsen, a bondi de 43 % en valeur l’an dernier.
A terme, des contrats tripartites ?
LSDH a toujours eut comme objectif la contractualisation de son approvisionnement. Premier acteur à avoir instauré une clause de bonus/malus dans ses contrats, l’entreprise rémunère la qualité du travail de ses producteurs partenaires, notamment sur le taux de blanc des salades qui conditionne le rendement et la conservation du produit. Dans sa branche Lait, elle a développé des contrats tripartites engageant, producteur, LSDH et détaillant. Serait-il possible de voir de tels contrats appliqués pour le pôle végétal ? « C’est tout à fait possible et nous y travaillons, confirme Dominique Duprat, directeur général du pôle, le savoir-faire acquis dans la filière lait peut tout à fait s’adapter au maraîchage. Mais, dans cette optique, il faut un distributeur qui soit prêt à jouer le jeu ».
Avec 130 millions d’euros de chiffre d’affaires, le pôle végétal de LSDH détient 25 % de part de marché en France auprès des acteurs de la GMS et de la RHD. Et il dispose de marques propres fortes - Les Crudettes, C’zon – et de marques partenaires reconnues comme La Ferme à Jules ou Fresh Gourmet, ou encore sous marques de distributeur. En 2021, près de 124 millions d’unités (tous produits confondus) ont été commercialisées. Les Crudettes est la première marque en croissance valeur sur 2021 (source Nielsen) avec une évolution de +7 % dans un marché stable à +0,2 %.