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Ribambelle : « Notre gamme, c’est notre force ! »

Pour Ribambelle, la gamme de légumes cultivés dans les Hauts-de-France avec ses 65 % d’endives, s’avère être un véritable atout, notamment sur le marché de Rungis.

À un moment où la crise couvait dans les cadrans du Nord de la France, la rencontre entre Hugues Moilet et Franck Maurice a été sûrement déterminante. Ancien conseiller de gestion avant de s’installer agriculteur-entrepreneur, le premier créa l’endiverie de Soyecourt (Somme) avec quatre autres endiviers en 1992 à une époque où le second était expéditeur conventionné au cadran de Boursies (Somme). Et de cette rencontre, naîtront les sociétés Ribambelle et Santerleg dont Franck Maurice prendra les commandes.

Créé en 1994, Santerleg est l’un des six bureaux commerciaux actuels de Perle du Nord destiné à valoriser 90 % des endives de Primacoop, une des onze organisations de producteurs adhérentes de l’Apef. Ses dix producteurs produisent 35 000 t d’endives par an commercialisées par Santerleg, en quasi-totalité vers les GMS.

Quant à Ribambelle, autre bureau commercial de Perle du Nord, il a été créé en 2004 et emploie actuellement sept salariés. La SARL est implantée à Arras (Pas-de-Calais) dans un bâtiment de 2 000 m2 comprenant un frigo à 4 °C et un espace à température dirigée de 7 à 8 °C.

Bonne réputation en culture

« Les deux sociétés ont des activités complémentaires », précisent Arnaud Banz et Jean-Pierre Dalle, tous les deux commerciaux France Export de Ribambelle. Sur les 10 000 t annuelles commercialisées, l’endive représente 6 500 t, dont la moitié est produite par des producteurs indépendants (NDLR : qui ne sont pas adhérents d’une OP). « C’est avec eux que nous avons construit Ribambelle », souligne Arnaud Banz, tout en ajoutant aussitôt, « ce qui n’empêche pas que l’on entretienne de bons rapports avec les différentes OP constitutives de Perle du Nord ».

Ribambelle commerce principalement avec les grossistes (65 %). Le reste du tonnage est destiné aux GMS (20 %) ainsi qu’à l’export. Hormis l’endive, la gamme se répartit entre les choux, choux-fleurs, céleris-raves, poireaux ainsi que de nombreux légumes de niche (pissenlits blancs et verts, endives rouges, Carmine, Friseline, Barbucine…) « Ce qui fait notre force, c’est la gamme que nous sommes capables de proposer à nos acheteurs », explique Arnaud Banz. « Et ce qui explique notre développement, c’est notre bonne réputation en culture. On a le respect du producteur », n’hésite-t-il pas à affirmer.

Fidéliser ses grossistes réguliers

Arnaud Banz est plus optimiste sur l’avenir de la production endivière : « On a réussi à stopper l’hémorragie et à stabiliser la production. La nouvelle gamme Perle du Nord lancée en 2010 y a contribué fortement, puisque son prix moyen a augmenté de 0,15 à 0,20 €/kg en l’espace de quatre ans ! », justifie-t-il.

« Rungis représente 14 % des 18,5 M€ de notre chiffre d’affaires annuel », précise de son côté Jean-Pierre Dalle. Présente sur tous les Min de France, la PME travaille surtout avec Rungis où elle s’attache à fidéliser au maximum ses grossistes réguliers. « Chaque matin, on appelle en moyenne vingt-cinq grossistes, ajoute-t-il. Ils ont leurs exigences sur la qualité des légumes qu’ils commandent. »

C’est pourquoi Ribambelle commercialise avant tout de l’endive extra “étiquette rouge” (80 % des volumes), mais aussi de l’endive de pleine terre. « C’est est un légume en pleine évolution qui pèse désormais 7 % à 8 % de nos endives contre 4 % voici encore deux ans ! », se réjouit Arnaud Banz. En règle générale, la période de commercialisation s’étend du 15 novembre au 15 mars, sauf accidents climatiques comme ceux de 2017 qui ont entraîné des retards dans la commercialisation.

« Néanmoins, cette endive doit rester un produit de saison ne serait-ce que pour avoir une bonne rémunération… », conclut-il.

 

Lire la suite du dossier : Cure de jouvence pour l'endive

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