Congrès FNPF
Restauration collective : le rôle essentiel des grossistes
Une table ronde lors congrès de la Fédération nationale des producteurs de Fruits (FNPF) a souligné l'importance des grossistes, de par leur savoir-faire logistique, pour faciliter l’approvisionnement en fruits français en restauration collective.
Une table ronde lors congrès de la Fédération nationale des producteurs de Fruits (FNPF) a souligné l'importance des grossistes, de par leur savoir-faire logistique, pour faciliter l’approvisionnement en fruits français en restauration collective.
Le congrès de la FNPF (cf. FLD Hebdo du 6 février) a montré les opportunités possibles pour les fruits français en RHD. « Mais les fruits locaux ne seront pas éligibles s’ils ne sont pas bio, en conversion, sous signe de qualité ou d’origine ou HVE », a précisé Sylvie Dauriat, présidente de Restau’co. Un frein souvent évoqué est le prix. « L’aspect prix varie selon les produits, note Benoît Gilles, directeur commercial de Mag Fruits. En pommes et poires, les Français sont très compétitifs et répondent à la demande en termes de calibre et volumes. C’est plus compliqué pour le raisin. » « Le plus important est qu’il y ait une volonté politique et des réseaux, estime François Boussard, élu du Conseil départemental de la Sarthe. Une expérimentation dans un Ehpad a permis de réduire les déchets de 20 %, ce qui donne plus de marge pour acheter des produits de qualité. »
Le frein du prix peut aussi être levé en travaillant le coût portion, par des calibres adaptés, le portionnement, des salades mixant fruits locaux et conserve, l’achat de produits de saison… Des démarches apportant une valeur supplémentaire (HVE, IGP…) permettent aussi de sortir d’une logique prix. Un autre frein est la complexité des procédures d’appel d’offres, obligatoires à partir de 40 000 €. « Il faudrait mettre en cohérence la loi sur les appels d’offres et la loi Alimentation », estime Luc Barbier, administrateur de la FNPF. Mais le plus gros frein pour les producteurs est la logistique. Le rôle des grossistes est donc essentiel. 90 % des fruits et légumes livrés en restauration collective passent déjà par des grossistes qui peuvent faciliter l’approvisionnement local. « Il ne faut pas opposer grossistes et petits producteurs, ont souligné les professionnels. Les grossistes ont un savoir-faire et peuvent aider les producteurs en termes de logistique, conseil, complément de gamme. »
La réunion a permis de montrer le rôle des grossistes dans l’approvisionnement local.
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