Auvergne
Relance de la filière fruits dans le Puy-de-Dôme
Aujourd'hui la volonté de redémarrer une production de pommes en Auvergne motive de nombreux acteurs de la région. Un verger test est en préparation.
Aujourd'hui la volonté de redémarrer une production de pommes en Auvergne motive de nombreux acteurs de la région. Un verger test est en préparation.
Le Puy-de-Dôme a vu ses vergers pratiquement disparaître. Il y a trente ans, les fruits à pépins représentaient près de 600 ha*. Aujourd'hui, le verger de ce département orienté davantage vers les céréales produit moins de 100 ha de fruits. Pierre Sauvat a été l'un des premiers à vouloir relancer une filière fruits dans le Puy-de-Dôme. Il s'est installé – lui même – sur 3 ha. Avec un rendement très faible, jusqu'à six fois moins qu'une pommeraie classique menée dans les autres bassins de production, l'arboriculteur doit très bien valoriser ses produits pour assurer la rentabilité de son exploitation. Il a donc choisi les circuits courts comme les Amap pour la commercialisation.
Un verger test de 4 ha est en cours de préparation dans la communauté de communes dite Les Cheires.
Aujourd'hui, en partenariat notamment avec l'association Terre de liens qui rachète des terres agricoles pour favoriser l'installation, la Safer, le Grab Auvergne, un espace test a été mis en route sous la coordination du Celavar (Comité d'étude et de liaison des associations à vocation agricole et rurale). Le projet appelé Ilots paysans, mené depuis 2012 et financé par l'Etat et les Conseils régionaux Auvergne, Bourgogne et Limousin, consiste à mettre à disposition une surface agricole pour celui qui veut s'installer. Un verger test de 4 ha est donc en cours de préparation dans la communauté de communes dite Les Cheires près de Clermont-Ferrand. Il est attenant à celui de Pierre Sauvat qui aura la charge de l'entretenir en absence de porteurs de projets. Car contraire-ment à des surfaces tests en maraîchage plus faciles à mettre en place, les cultures pérennes comme le verger font face à plusieurs contraintes. Outre la nécessité d'un suivi constant, celui qui souhaite devenir arboriculteur doit pouvoir vivre de sa production dès son installation. Aussi, le futur exploitant “se fait la main” sur la surface test durant cinq ou six ans, le temps que sa propre production puisse dégager un premier revenu. Si une nouvelle filière est en train de naître dans le Puy-de-Dôme, les obstacles sont nombreux (par exemple la très faible productivité de cette année).
* Source : Agreste.