Qui sont les consommateurs de fruits élaborés du 21e siècle ?
Afin de mieux connaître ses consommateurs et leurs attentes, la Fiac Fruits a fait actualiser les résultats du sondage OpinionWay de 2022. Ces consommateurs se classent en 4 profils différents.
Afin de mieux connaître ses consommateurs et leurs attentes, la Fiac Fruits a fait actualiser les résultats du sondage OpinionWay de 2022. Ces consommateurs se classent en 4 profils différents.
98 % des foyers consomment au moins une fois par an au moins un type de fruits élaborés. Et 79 % des foyers sont des consommateurs réguliers, c’est-à-dire qu’ils consomment au moins une fois par mois. Et 77 % des Français associent les fruits élaborés à un bon rapport qualité/prix. Ces chiffres clés, la Fiac Fruits -section Fruits de la Fédération des industries des aliments conservés- les martèle fièrement.
Pas de cannibalisation de la consommation de fruits frais
Et le plus beau, c’est que ces consommateurs de fruits élaborés consomment aussi des fruits frais, pour 97 % d’entre eux, dont 82 % au moins une fois par semaine. « La consommation de fruits élaborés ne vient pas cannibaliser celle des fruits frais. Au contraire, la consommation de fruits frais est un peu plus élevée chez ceux qui consomment aussi des fruits élaborés que pour le reste de la population », souligne Laurent Gassie, directeur du département société du pôle opinion au sein d’OpinionWay, lors d’une conférence de presse de la Fiac Fruits le 10 octobre.
Lire aussi : Fruits transformés : quelles sont les tendances de consommation [octobre 2023]
Pourquoi consomme-t-on des fruits élaborés ?
« Les raisons de consommer des fruits élaborées sont assez nombreuses et avec des taux d’adhésion très hauts : ils sont pratiques (93 %), adaptés à toute la famille (88 %), en toutes saisons (92 %), la disponibilité toute l’année des fruits d’été et tropicaux (85 %), la longue conservation (91 %), ils permettent de varier sa consommation de fruits (85 %) et même de l’augmenter (82 %). Et bien sûr la notion de plaisir (84 %) et d’anti gaspi (81 %) », résume Laurent Gassie.
Ces chiffres proviennent d’un sondage OpinionWay pour la Fiac Fruits : (étude sur 1 000 personnes, questionnaire auto-administré en ligne. Etude originelle de mars 2022, actualisée en avril 2023).
Qui consomme des fruits élaborés ?
OpinionWay a pu, avec cette étude, dresser le portrait de 4 profils de consommateurs de fruits élaborés :
- Les inconditionnels (31 %) : les plus gros consommateurs de fruits élaborés, pour eux et leurs enfants, avec une fréquence et une diversité importante.
- Les pragmatiques (25 %) : ils consomment moins que les inconditionnels et le font pour la praticité des fruits élaborés.
- Les antigaspis (28 %) : groupe un peu plus féminin que les autres.
- Les healthys (16 %) : ils sont beaucoup plus jeunes.
Ces 4 profils de consommateurs ont en commun la consommation annuelle très élevée de compotes et de confitures, et aucune catégorie socioprofessionnelle ne se détache pour aucun des profils.
Les non-consommateurs, 2 %, n’ont pas été étudiés, l’échantillon de l’étude étant trop faible.
« L’élaboration de 4 profils de consommateurs montre la fragmentation croissante des styles d’alimentation, analyse Eric Birlouez, sociologue de l’alimentation. Il faut bien parler des consommateurs au pluriel, qui n’ont pas les mêmes comportements et dont les différentes attentes s’accentuent. Les facteurs de différenciation : le niveau d’instruction, la génération, le pouvoir d’achat (en accentuation). Et n’oublions pas que chacun d’entre nous est un mangeur pluriel, en fonction du contexte, du moment, etc. »
« Il est intéressant de connaître nos consommateurs, et de voir que les jeunes ont changé leur mode de consommation », glisse Céline Richonnet, directrice nutrition du groupe Materne, satisfaite également de voir que « notre objectif santé est rempli puisqu’on ne cannibalise pas la consommation de fruits frais ».
« Toute leur place »
Eric Birlouez, sociologue de l’alimentation, conclut : « On a vu l’émergence d’une éthique de l’alimentation avec des valeurs : santé, nature, fitness, plaisir, etc. L’image négative de la viande qui va avec la végétalisation de l’assiette -et non le végétarianisme, qui ne représente que 2 à 3 % des consommateurs- sont aussi des facteurs en faveur des fruits et des légumes. Enfin, la vie “au pas de courses” demande en outre praticité et simplicité : les fruits élaborés ont donc toute leur place. »