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Lot-et-Garonne
Pruneau d’Agen : premiers pas vers un accord sur les prix

Un protocole d’accord sur la hausse du prix d’achat des pruneaux aux producteurs a été signé entre l’AOPn et France Prune. Mais il est subordonné à l’augmentation du prix de vente en GMS.

Les 12 et 13 octobre, 130 pruniculteurs ont bloqué les accès de la coopérative France Prune (Maître Prunille), à Casseneuil (Lot-et-Garonne), afin d’obtenir une revalorisation du prix d’achat de leurs pruneaux. Il s’agit de producteurs privés, non adhérents de France Prune, mais apporteurs externes de la coopérative. Ceux-ci sont regroupés dans d’autres OP, par ailleurs associées au sein de l’AOPn*. A l’origine du conflit, se trouve l’accord interprofessionnel signé à la mi-juillet, sur la base d’une récolte devant atteindre un important volume (45 000 t) et prévoyant dès lors une « remise quantitative » de 10 % accordée par les producteurs aux entreprises transformatrices, obligées de traiter ces grosses quantités. Or, le volume récolté – suite à des aléas climatiques, mais aussi parce que les pruniculteurs hésitent désormais à ramasser leurs prunes si mal valorisées – n’a été que de 25 000 t. Il n’y a donc plus de gros volumes à prendre en charge par l’aval de la filière et donc plus de raison de maintenir la remise de 10 %. « Nous avons bloqué les entrées de France Prune, car nous savions que, si cette entreprise revenait sur la baisse du prix d’achat, les autres entreprises s’y engageraient aussi, témoigne Patrick Léger, président de l’UPI (Union des producteurs indépendants). Le protocole d’accord signé avec France Prune prévoit que le prix d’achat des pruneaux aux producteurs soit réévalué de 10 %, si les prix de vente à la grande distribution augmentent également. Il suffit pour cela que les GMS achètent les produits 6,5 % plus chers. Pour nous, ce n’est pas gagné, mais c’est un premier pas. » Les producteurs feront cette semaine le tour des autres entreprises transformatrices de pruneaux pour leur faire signer le protocole, qu’ils espèrent voir appliquer aux 1 500 pruniculteurs. Enfin, ils n’hésiteront pas à bloquer les hypermarchés à Noël, si la grande distribution refuse de faire un effort.

* La coopérative France Prune ne fait pas partie de l’AOPn.

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