Programme de gestion des risques en agriculture : le ministère crée un groupe de travail dédié à l'arboriculture
Le ministère de l’Agriculture a fixé trois groupes de travail, dont un dédié uniquement à l’arboriculture lors d’une première réunion avec les organisations professionnelles agricoles.
Le ministère de l’Agriculture a fixé trois groupes de travail, dont un dédié uniquement à l’arboriculture lors d’une première réunion avec les organisations professionnelles agricoles.
Le ministère de l’Agriculture a organisé, fin octobre, une réunion pour procéder à une restitution des contributions reçues en septembre et fixé une méthode de travail en vue du renouvellement du Programme national de gestion des risques (PNGRAT) que le ministre souhaite voir aboutir d’ici fin 2019, début 2020. Trois groupes de travail ont été proposés. Le premier porte spécifiquement sur l’arboriculture. Les deux autres groupes de travail portent sur l’articulation entre les différents dispositifs de gestion des risques (fonds des calamités, assurances climatiques, fonds professionnels) et l’éventuelle création de nouveaux dispositifs. Le troisième est consacré à la sensibilisation/formation des agriculteurs à la gestion des risques.
Des arbitrages budgétaires
« Il y a beaucoup de dissensus, c’est un énorme chantier. Mais on sent une forte volonté politique d’aboutir à une réponse affirmée au changement climatique. Le ministre de l’Agriculture a rappelé qu’il prendrait ses responsabilités en l’absence de consensus », a commenté le porte-parole de la Confédération paysanne Nicolas Girod, à l’issue de la réunion. Selon Agra, le syndicat craint toutefois que les discussions n’aboutissent pas dans le sens de ses recommandations (montée en puissance et rénovation du fonds des calamités, suppression du soutien aux assurances privées), car le ministre de l’Agriculture aurait notamment rappelé ses positions lorsqu’il était parlementaire en faveur de l’assurance climatique obligatoire. Joël Limouzin, représentant de la FNSEA sur ce dossier, s’est exprimé en faveur d’un débat autour du financement des outils de gestion des risques dans le cadre de la Pac. « A moyen terme, sur la Pac, il faut que l’on pose les questions sensibles du financement des outils de gestion des risques », a expliqué le responsable à l’issue de la réunion. Les outils d’assurance sont aujourd’hui financés par les crédits du second pilier de la Pac. Leur montée en puissance, par exemple dans le cadre ouvert par le règlement européen Omnibus depuis 2018, entraînerait de facto des arbitrages budgétaires.